Le Journal de Montreal - Weekend

L’ENVERS DE LA POLITIQUE

- MARIE-JOSÉE R. ROY Agence QMI

Annie-Soleil Proteau le reconnaît sans hésiter : elle a trouvé « très difficile » la brutale défaite du Parti québécois aux élections provincial­es du 1er octobre dernier. Fortement ébranlée par la déconfitur­e de la candidate péquiste Carole Poirier dans son comté, l’animatrice a même eu du mal à se réjouir pour son conjoint, Pascal Bérubé, qui, lui, venait d’être réélu dans Matane-Matapédia.

« On était dans le salon, à Matane. J’apprenais que je venais de perdre ma députée dans Hochelaga-Maisonneuv­e. Je l’aimais beaucoup, elle comprenait les particular­ités du quartier. Et Pascal m’a dit : “Arrête de pleurer, je gagne !”… », relate Annie-Soleil.

Déjà sensibilis­ée aux questions politiques depuis l’enfance, Annie-Soleil Proteau comprend encore plus l’envers de ce milieu depuis qu’elle forme un couple avec Pascal Bérubé, voilà cinq ans.

« Ça devient un peu ta vie, préciset-elle. Mais c’est très clair entre nous : le politicien, c’est lui. Moi, je fais du

show-business, lui fait de la politique. Mais c’est la personne que j’aime. Donc, par extension, ce qu’il dit me touche et m’atteint. À mon horaire s’ajoute le sien, parce que j’essaie de le suivre le plus possible dans ses activités. »

TOUJOURS ACCOMPAGNÉ­S

Maintenant que son partenaire, qu’elle décrit comme « un homme hyper brillant qui a la politique dans son ADN », assume les fonctions de chef intérimair­e du Parti québécois, Annie-Soleil découvre des aspects de la joute politique qu’elle n’avait encore jamais expériment­és.

« Notre vie a changé, lance la chroniqueu­se culturelle de Salut Bonjour

Weekend. La fonction vient avec un garde du corps, qui est aussi chauffeur. Auparavant, puisqu’on fait beaucoup de route, nos déplacemen­ts devenaient nos petits moments à nous, pour se parler. Mais, maintenant, il y a toujours quelqu’un avec nous… (rires).

« C’est très spécial comme univers, la chefferie, parce que Pascal est constammen­t sollicité. Il faut que tous ses collègues, les autres députés, soient contents de lui, tout comme la population de Matane et du reste du Québec. »

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