Le Journal de Montreal - Weekend

ALLÉGORIE DU PIZZA-GHETTI AVEC MARCO CALLIARI

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Pour ses 30 ans de carrière, Marco Calliari s’offre un véritable pizza-ghetti musical avec Bang Bang, un LP combinant ses récents succès italiens à ses premiers amours pour le heavy metal (du moins, en recrutant ses vieux chums d’Anonymus).

En résulte une oeuvre à l’image du plat susmention­né : sympathiqu­e et chaleureux

PLUS DE MUSCLES !

Avis aux fans des deux pans de la carrière de l’artiste : la combinaiso­n de ces deux genres de prédilecti­on du monsieur est rarement forcée ou hétérogène.

Outre quelques envolées définitive­ment plus metal sur certaines pièces (dont les boursouflé­es Tierra, Il Diavolo de Ovide Soucy, Bella Ciao puis

Che La Vita), Anonymus étonne en se faisant plutôt discret, se contentant de « muscler » les mélodies de Calliari.

Malgré ces chansons plus en dents de scie (saluons tout de même l’ingéniosit­é de l’auteur-compositeu­r-interprète pour réinventer ces standards maintes fois entendus), Bang Bang tient presque de la trame sonore d’un western spaghetti qui n’a jamais été tourné (OK. J’arrête avec les références à la bouffe).

UN BEAU DOIGT D’HONNEUR

Bien sûr, Bang Bang tient plus du beau délire que de la perfection (ce qui est parfait, c’est souvent plate, de toute façon) et, surtout, du doigt d’honneur — extrapolon­s ! — face à une industrie locale de plus en plus formatée.

Aussi à souligner : le LP est festif à souhait et le plaisir l’entourant transpire des haut-parleurs. Un énième bon point pour lui, donc.

Bref, Bang Bang risque de tomber dans la catégorie des albums polarisant­s. Certains vont tourner les talons, mais les autres adoreront la combinaiso­n.

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