Le Journal de Montreal - Weekend
FRISSONS GARANTIS
Dans La part de l’autre, publié il y a déjà près de 20 ans, Éric-Emmanuel Schmitt a imaginé ce qui serait arrivé si Hitler n’avait pas été recalé à l’École des beaux-arts de Vienne. Dans ce thriller-ci, l’auteur du best-seller Fatherland a plutôt imaginé ce qui serait arrivé si le premier ministre Neville Chamberlain avait négocié autrement les accords de Munich et si la résistance avait réussi à tenir tête à Hitler. On sera ainsi directement transporté en septembre 1938, le Führer venant d’annoncer dans un discours officiel qu’il allait bientôt attaquer la Tchécoslovaquie afin d’annexer au Reich les Sudètes, une région essentiellement peuplée d’Allemands et qui, jusqu’en 1918, était sous souveraineté germanique.
L’HISTOIRE EN MARCHE
En attendant que Chamberlain aille rencontrer Hitler à Munich, deux hommes tenteront eux aussi d’éviter la nouvelle guerre mondiale qui se profile à l’horizon : Hugh Legat, le secrétaire personnel de Chamberlain, et Paul von Hartmann, l’un des diplomates oeuvrant au sein du ministère des Affaires étrangères allemand. Amis de longue date – ils ont tous deux étudié à Oxford –, ils tendront en effet vers ce noble objectif même s’ils appartiennent désormais à deux camps diamétralement opposés. Une page d’histoire révélée dans ses moindres détails et qui, en plus d’être fort instructive, est ici très divertissante.