Le Journal de Montreal - Weekend

La lumière au fond d’une caverne

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

La pièce qui vient tout juste d’être présentée au Périscope à Québec et qui sera jouée pour la première fois sur la scène montréalai­se propose un questionne­ment sur les sources de l’humanité, la naissance du monde, et interroge l’avenir de notre société et ce que l’Homme en a fait. « Ce spectacle nous plonge dans les origines du monde », lance la comédienne Éva Daigle, qui figure parmi la distributi­on. « C’est en quelque sorte une allégorie de la création du monde. »

Cherchant à fuir quelque chose qui pourrait s’apparenter à la fin du monde, on verra Madeleine, vivant dans une zone de guerre, tomber dans une caverne. Un lieu envoûtant qui deviendra son abri contre un danger imminent, mais ce lieu représente également une prison dont on ne peut s’échapper.

« Même si la prémisse n’est pas drôle, c’est une pièce qui fait du bien», révèle Éva Daigle.

Le texte de la pièce s’inspire d’une grotte demeurée secrète dans la région de la Dordogne, en France. Vieille de 17 000 ans, elle a été découverte par des enfants en 1940, tout à fait par hasard.

À partir de là, l’imaginaire s’impose puisque la grotte est occupée par un être mystérieux prénommé Dordogne qui a connu le début du monde et peut-être même la fin de notre monde.

SEULE ET ENCEINTE

C’est lorsque Madeleine réalisera qu’elle est enceinte qu’elle trouvera la force de continuer à vivre.

« On va voir son fils, Lascaux, venir au monde, puis grandir et devenir un homme dans cette caverne », annonce la comédienne.

Si la solitude que vit Madeleine semble lourde à porter, elle trouvera néanmoins la volonté nécessaire pour élever son enfant, l’instruire et lui donner les outils pour qu’il puisse se débrouille­r dans la vie, tout en lui offrant tout l’amour dont il a besoin. « La pièce s’étend sur une période de 16 ans », révèle Éva Daigne.

UN MONDE MEILLEUR

« Cette pièce c’est aussi une fable sur l’espoir, souligne Éva Daigne. Il y a l’idée d’un cataclysme de fin du monde, et de devoir tout recommence­r à zéro, mais nous sommes aussi dans la sagesse de l’humanité et dans la poésie, avec des moments très émouvants. »

La mise en scène de Jasmine Dubé et Pierre Robitaille, qui travaillen­t ensemble pour la première fois, promet une ambiance particuliè­re, composée de plusieurs tableaux, où jaillit le son d’une cascade, puisque la caverne compte une rivière souterrain­e.

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