Le Journal de Montreal - Weekend

J’AI L’IMPRESSION D’ÊTRE SUR MON X

- PATRICK DELISLE-CREVIER ICI Radio-Canada TÉLÉ présente Unité 9 le mardi à 20 h. Pour connaître les dates de représenta­tions de Tanguy, visitez tanguy.ca. La pièce Les voisins sera présentée dès le 5 juillet 2019 à la Maison des arts Desjardins de Drummon

Le rôle de Madeleine Tessier dans Unité 9 nous aura permis de découvrir une nouvelle facette du jeu de Marie-Chantal Perron, qui n’avait jamais joué un personnage aussi rigide et austère par le passé. Deux mois avant la grande finale, la comédienne revient sur l’importance qu’a eue ce rôle d’intervenan­te de première ligne danssavie.

Comment te sens-tu par rapport à la fin d’Unité 9 ?

Ça se passe bien. Nous savons que la série se termine depuis un moment, alors le processus du deuil est déjà commencé. Je suis toujours bouche bée quand je regarde les épisodes. L’auteure Danielle Trottier est étonnante, et la réalisatio­n de Jean-Philippe Duval est exceptionn­elle. Ç’a été un plaisir de tourner pour ces deux-là.

Que retiens-tu du personnage de Madeleine Tessier ?

J’étais surprise qu’on pense à moi pour ce rôle. J’avais des doutes, au départ, car c’était vraiment loin de tout ce que j’avais joué auparavant. Je ne m’attendais pas à incarner un tel personnage dans ma vie, et j’ai trouvé intéressan­t de pouvoir explorer ces zones-là alors que j’étais dans la fin quarantain­e. Ça m’a permis d’explorer autre chose et de me surprendre moi-même. Ça fait 30 ans que je fais ce métier et, avec ce rôle, je suis sortie de ma zone de confort. Je suis fière de moi. Le fait que les gens oublient que c’est moi qui me cache derrière le personnage, c’est ma plus grande réussite. Je suis aussi fière des répercussi­ons sociales de cette série. Elle a permis de changer certaines mentalités et a jeté un peu de lumière sur des gens qui vivaient dans l’ombre.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi, avec ce personnage ?

Je dirais qu’il y a eu deux Madeleine : celle avant sa crise cardiaque et celle après. Avant, elle était très rigide. Ce qui est fou, c’est que je ne me rendais pas compte à quel point l’espèce de violence qui habitait mon personnage me demandait de l’énergie. J’arrivais chez moi épuisée, vidée. Cette violence me troublait, et je pense que c’est ce qui a été le plus difficile.

Tu as désormais les pieds dans la cinquantai­ne. Comment vis-tu ça ?

Super bien ! Je ne m’en fais pas avec l’âge, surtout que j’ai l’impression d’être sur mon X. Ma vie va bien : je suis une femme heureuse, amoureuse et en santé, et j’ai de beaux projets qui s’en viennent. Au théâtre, entre autres...

Peux-tu nous en dire plus ?

Je vais repartir en tournée avec la pièce Tanguy. C’est du bonbon pour moi de jouer ça ! J’ai aussi commencé les répétition­s des Voisins, qui fête ses 40 ans cette année. Ça me plaît vraiment de jouer au théâtre ; j’aime la vie de tournée. Mon conjoint vient parfois me rejoindre, et on passe de beaux moments en amoureux. J’aurai aussi des petites vacances dans quelques jours...

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PHOTO D’ARCHIVES MARTIN ALARIE MARIECHANT­AL PERRON

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