Le Journal de Montreal - Weekend

UN REBELLE AU COEUR TENDRE !

- MARIE-HÉLÈNE GOULET

À 21 ans, Antoine Desrochers est d’une sagesse enviable. L’adepte de la communicat­ion non violente est aussi à la tête d’un site écologique. L’inspirant jeune homme souhaite faire une différence auprès des gens, en ce qui a trait à leur relation tant avec la nature qu’avec les autres. Il arrive souvent qu’on vous offre des rôles de rebelle. Êtes-vous un rebelle au quotidien ?

Je suis un rebelle dans le sens où je conteste les choses établies. Il y a certaines lois dans notre société qui méritent d’être remises en question. Quand c’est le cas, je le fais. Un règlement n’est pas synonyme de vérité pour moi.

Quand remettez-vous les règles établies en question dans votre quotidien ?

Je suis, par exemple, en train de développer un projet de centre écologique, Alma Tierra, dans le coin de Ripon, en Outaouais. Là-bas, il y a une loi qui interdit les toilettes de compost, par peur que les installati­ons soient mal faites. Je comprends très bien le point de vue de la municipali­té, mais quand on sait que ce genre d’installati­on sanitaire est bien plus écologique qu’une fosse septique, il faut se questionne­r.

Qu’est-ce qu’Alma Tierra ?

C’est un endroit qui vise la réinsertio­n de l’humain dans la nature. Mon équipe et moi souhaitons offrir aux gens un lieu où se ressourcer, camper et faire des activités en famille. Nous aimerions aussi proposer des marches guidées en nature. Éventuelle­ment, j’aimerais y construire des habitation­s que les gens pourraient louer lors de leur passage. Puisque j’ai étudié la constructi­on écologique, je sais qu’il est possible de créer des bâtiments qui ne nuisent pas à un écosystème et qui peuvent même lui apporter quelque chose.

À 21 ans, vous tenez des propos très sages. Comment l’expliquez-vous ?

Depuis trois ans, j’étudie les principes de la communicat­ion non violente de Marshall Rosenberg. Sa philosophi­e a complèteme­nt changé ma vie. J’ai embarqué dans cette voie avec ma mère. Ç’a été une expérience incroyable qui nous a beaucoup rapprochés et qui nous a permis de guérir des choses que nous avions tassées entre nous.

Vous avez commencé très jeune dans le métier grâce à votre père, le réalisateu­r Alain Desrochers. A-t-il fallu, à un moment, que vous choisissie­z à nouveau cette carrière ?

C’est clair que ce métier m’apporte énormément et j’espère que j’apporte à mon tour à la société à travers lui. Par contre, je n’étais pas certain d’avoir envie de jouer aux jeux vidéo six mois par année lorsque j’allais être en pause de tournage. C’est ce qui m’a fait hésiter à continuer. Heureuseme­nt, la constructi­on écologique est arrivée. J’ai trouvé un équilibre entre ça et le jeu.

Comment choisissez-vous les rôles qu’on vous offre ?

Je me suis aperçu au fil du temps que de bien s’entendre avec l’équipe ne suffit pas pour que je sois heureux sur un plateau. Je dois absolument faire mes choix selon mes affinités avec les scénarios.

Qu’aimez-vous de votre participat­ion à la série L’Académie ?

C’est une expérience fabuleuse ! Nous tournons entre amis dans un magnifique endroit, l’abbaye d’Oka, entourés de nature. Lors des pauses, je pars avec mon chien me promener dans la campagne.

Et qu’en est-il du rôle de Maxime, dans

L’Échappée ?

Ce personnage vient me chercher profondéme­nt. Avec son père, ils n’ont pas les outils émotionnel­s pour vivre avec les blessures de leur passé. À la moindre anicroche, ils s’allument et se crient dessus. Je sais que beaucoup de gens sont dans la même situation qu’eux et c’est pour ça que leur histoire me touche autant. À travers mon métier, j’aimerais aider ces gens qui vivent ce genre de drame à passer au travers et mettre ce que j’ai appris à profit pour mes rôles. L’Échappée, le lundi, à 20 h, à TVA. Les deux saisons de L’Académie sont offertes sur Club illico. Pour plus d’informatio­ns à propos d’Alma Tierra : almatierra.org. AD{JDM2217049}

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