Le Journal de Montreal - Weekend

À VÉLO SANS FILET

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Dave Morissette n’avait qu’une seule consigne avant d’entamer le tournage de Dave Morissette – Les vrais héros, sa nouvelle série documentai­re à MOI ET CIE. Il voulait que « ça soit vrai ». Tournée l’été dernier, la série produite parZone3en collaborat­ion avec Québecor Contenu relate le parcours àvélode800­km de l’ex-joueur de hockey : de Saint-Basile-le-Grand, sa ville d’adoption, à Baie-Comeau, son patelin d’enfance. Et tout au long du chemin, il rencontre des gens aux parcours inspirants qui méritent d’être mis en lumière.

« Mes réactions sont vraies. Mes rires sont vrais. Personne ne m’a soufflé mes questions, insiste l’animateur. J’y allais sans filet. La seule chose que j’ai dite à l’équipe avant de commencer, c’est : arrivez-moi pas avec des gens fake qui veulent juste passer à la télé. Je n’ai pas besoin de ça. »

ENTRE AMIS

La diffusion de Dave Morissette – Les vrais héros survient une année après celle d’Arrêter le temps, une autre série qui relatait son voyage en famille à Compostell­e. Les épisodes ont suscité une telle réaction auprès des téléspecta­teurs que Dave Morissette a voulu répéter l’expérience devant l’objectif de Maude Sabbagh.

Dans un mot transmis au Journal ,la réalisatri­ce parle de deux expérience­s de tournage marquantes en compagnie d’un animateur qu’elle considère comme un ami. « Nous sommes repartis avec la même quête de simplicité et l’envie de faire de vraies rencontres avec des gens inspirants. Travailler avec Dave sur ce genre de projet, c’est se laisser porter, dévier par la route pour revenir transformé­s chaque fois. »

APPRÉHENSI­ON

De son propre aveu, Dave Morissette appréhenda­it son retour à Baie-Comeau, une ville qu’il a quittée à l’adolescenc­e sans regarder derrière.

« Je suis parti à 14 ans en m’disant : j’veux plus jamais revivre à Baie-Comeau. Les sapins, les épinettes, les lacs… Been there, done that. Mais j’ai réalisé qu’il y avait des choses de pas réglées… » Si Dave Morissette éprouve – des décennies plus tard – des sentiments aussi forts pour cet endroit, c’est notamment parce que son frère s’y est suicidé.

« Quand mon frère s’est enlevé la vie, j’ai mis une croix sur Baie-Comeau. Pour moi, Baie-Comeau, c’était la séparation de mes parents. C’était le suicide de mon frère. Les souvenirs gris prenaient le dessus sur tout. »

FAIRE LA PAIX

Aujourd’hui, Dave Morissette affirme avoir « fait la paix » avec Baie-Comeau. Au cours des dernières années, le NordCôtier d’origine a repris contact avec ses amis d’enfance. Au printemps, son plus jeune fils, Zack, un défenseur de 15 ans qui porte les couleurs du Collège Bishop à Sherbrooke, a même été repêché par l’équipe locale, le Drakkar.

« Je suis comme retombé en amour avec ma région. J’ai beau dire que je travaille à Montréal, je vais toujours rester le p’tit gars de Baie-Comeau. »

MOI ET CIE présente Dave Morissette – Les vrais héros à compter du mercredi 30 octobre à 19 h 30.

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Je me sens libre. » « Je suis bien à vélo. SIMON CLARK PHOTO D’ARCHIVES,
pas Dave Morissette n’a particulie­r suivi d’entraîneme­nt sa bicyclette avant d’enfourcher 800 km. pour faire le trajet de Je me sens libre. » « Je suis bien à vélo. SIMON CLARK PHOTO D’ARCHIVES,

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