Le Journal de Montreal - Weekend
« J’OUVRE MES HORIZONS »
Autant elle peut camper des personnages que le public aime détester, telle la cinglante avocate Marie Rousseau dans Ruptures, autant elle est ultra sympathique dans la vraie vie. Rencontre avec la charmante Catherine Trudeau !
Catherine, à quoi peut-on s’attendre de la part de Me Rousseau dans l’ultime saison de Ruptures ?
L’ambitieuse Marie a rapidement gravi les échelons au sein de la firme d’avocats pour laquelle elle travaille – trop rapidement peut-être, parce qu’on la sent un peu dépassée. Mais ne vous en faites pas ! Même si son genou plie de temps en temps, Marie conserve l’énergie d’un petit pitbull et ne perd pas de son mordant. D’ailleurs, les scènes où Marie lance à Ariane des répliques assassines figurent parmi mes préférées. Des phrases que je ne dirais jamais à la douce Mélissa Désormeaux-Poulin dans la vraie vie ! (rires)
Outre Ruptures, tu figures parmi les chroniqueurs à On va se le dire ,la toute nouvelle quotidienne animée par Sébastien Diaz. Et tu touches à l’animation, puisque tu collabores aussi aux émissions de radio Plus on
est de fous, plus on lit et Pas tous en même temps, sur ICI Première.
Ça fait maintenant 20 ans que j’évolue dans le métier en tant que comédienne, et il n’y a pas si longtemps, je me questionnais à propos de la pertinence d’ajouter des cordes à mon arc. Et puis, un jour, je suis tombée sur une entrevue qu’accordait la comédienne Guylaine Tremblay. J’ai réalisé qu’elle avait traversé les mêmes questionnements que moi, avant d’accepter l’animation de Banc public. À partir de ce moment précis, j’ai décidé de suivre mon coeur.
Tant mieux, puisque ça nous donne l’occasion de te découvrir toi-même, et non pas à travers différents personnages !
J’aime ça jaser de culture, d’enjeux de société ou de la littérature jeunesse, mon dada depuis que je suis maman de deux enfants. Que ce soit à la télé ou à la radio, je porte bien humblement un regard de mère quadragénaire, d’artiste, de citoyenne impliquée et d’humaine sur le monde qui nous entoure. Le jeu restera toujours mon premier amour, mais j’ouvre mes horizons. Je suis une actrice, mais aussi une communicatrice.
Justement, tu te prépares à lancer ton premier livre jeunesse. Comment est né ce beau projet ?
Mes enfants Élie et Miro sont âgés de 11 ans et 7 ans. Depuis qu’ils sont tout petits, les livres occupent une place de choix dans leurs vies... et dans la mienne ! Je suis porte-parole du Prix jeunesse des libraires du Québec depuis huit ans, et je présente une chronique littéraire jeunesse à l’émission Plus on est de fous, plus on lit. Un jour, alors que je lisais une histoire à mon plus jeune fils, j’ai eu l’envie folle... d’écrire une histoire ! Deux ans plus tard, je signe Bérénice ou la fois où j’ai presque fait la grève de tout !
Comédienne, animatrice et maintenant auteure !
Combien de fois, dans la vie, se dit-on « J’ai le goût de faire ceci ou cela » et remet-on le projet à plus tard ? Avoir l’idée d’écrire un livre pour enfants et mener ce beau projet à terme, vous n’avez pas idée à quel point ça me remplit le coeur de bonheur. Un sentiment de fierté m’envahit chaque fois que j’aperçois mon nom sur la page couverture ! Je n’en reviens pas d’être à la base de ce magnifique roman graphique.