Le Journal de Montreal - Weekend
Renouveau et continuité
La prochaine mouture de Notre-Dame de Paris, qui sera présentée en 2020, comptera encore des artistes ayant une vaste expérience, mais fera aussi place à la jeunesse en accueillant Emma Lépine.
Choisie afin de donner vie à Fleur de Lys pour une tournée qui passera par Montréal en août 2020, la jeune femme est sur un nuage. Cette oeuvre musicale est un « gros », « un immense projet » qui, dit-elle, va la définir en tant qu’artiste.
« Quand j’étais à La Voix [en 2018, NDLR], on m’a demandé quel était mon but et j’avais dit que c’était de faire partie d’une grande comédie musicale. Pour moi, c’est réaliser un rêve à 19 ans parce que ça va changer ma vie. »
Comme Natasha St-Pier et Valérie Carpentier avant elle, Emma Lépine enfilera le costume d’une femme qui, croit-elle, mérite qu’on s’y attarde davantage.
« Ce personnage-là est tellement intense… On ne la connaît pas assez bien. Souvent, on adore Esmeralda et on dit que Fleur de Lys est la méchante… Elle essaie de dire à son Phoebus : “N’essaie pas de la sauver parce que tu vas me perdre”. C’est un gros message. »
LUC PLAMONDON, SON IDOLE
Enfant, Emma Lépine caressait déjà le rêve que l’auteur de Notre-Dame de Paris, Luc Plamondon, lui écrive des chansons ou qu’elle puisse porter ses oeuvres.
« C’est une idole. Je trouve que ses textes sont remplis de vérité et pour pouvoir les interpréter, il faut être grand sur scène. Et il n’a pas peur d’ajouter de la folie. »
Plus tôt cette année, quelques instants avant de prouver, au Théâtre St-Denis, qu’elle pouvait défendre le rôle de Fleur de Lys, la jeune femme a d’ailleurs été galvanisée par le célèbre parolier.
« Je l’ai rencontré dans la rue, avant mon audition. On s’est tournés en même temps, il a levé son bras et il a dit “Hey, Richard [Cocciante], on a trouvé notre Fleur de Lys”. Il n’y avait pas beaucoup de mots qui sortaient de ma bouche à ce moment-là. »
INSPIRÉ PAR GAROU
La stabilité au sein de la distribution de Notre-Dame de Paris sera quant à elle notamment assurée par Angelo Del Vecchio qui, depuis plusieurs années, prête ses traits et sa voix au célèbre Quasimodo, tant en italien qu’en anglais et en français.
Toujours très motivé à l’idée de retrouver ce personnage phare, il avoue que c’est grâce à ce dernier qu’il peut aujourd’hui si bien s’exprimer dans la langue de Molière.
« J’ai appris le français grâce à ce rôle, à ce spectacle, explique-t-il. C’est une belle histoire, car j’ai étudié le français à l’école, mais c’est NotreDame de Paris qui m’a beaucoup aidé à apprendre la langue. »
Bien qu’il enchaîne les représentations un peu partout dans le monde, Angelo Del Vecchio est encore lié à Garou qui a donné vie à Quasimodo au début de l’aventure, en 1998.
« Il y a assurément une inspiration avec Garou qui a marqué l’imaginaire, confie l’artiste. Parfois, les gens m’appellent Garou... Il reste une inspiration ; il a créé le rôle. Pour moi, il y a toujours des comparaisons, mais je pense que la force de cette oeuvre, c’est la musique, le spectacle… »
Le retour de Notre-Dame de Paris à Montréal aura lieu du 12 au 16 août 2020, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Pour les billets : placedesarts.com