Le Journal de Montreal - Weekend
UN DISQUE DE NOËL TELLEMENT MAUVAIS QU’IL EN DEVIENT BON !
On dit souvent que novembre est un mois moribond, parce que la température y est morne et – évidemment – Dédé Fortin en a voulu ainsi.
Également à noter : c’est un mois chiant, car notre trame sonore devient homogène. En effet, l’industrie musicale ralentit (fin d’année oblige) et se fait aussi paresseuse qu’opportuniste en multipliant les albums des Fêtes sous le couvert de « souvenirs de famille » et autres « j’ai toujours voulu faire ça ! ».
Que ce soit une tentative crasse de se joindre à la mouvance ou un doigt d’honneur tout de cuir vêtu, Celestial de Rob Halford – oui, oui, le chanteur du groupe heavy metal culte Judas Priest – est une bête étrange. Comme le train-train des parutions pertinentes ralentit, je m’offre un cadeau de Noël d’avance : vous parler de cet ovni.
SECOND2 Y A-T-IL UN DEGRÉ DANS LA SALLE ?
Moussé comme une branche d’olive pour les fans de metal qui adorent également les Fêtes, Celestial repose tout de même sur des « standards » de la musique de Noël : une sélection de reprises ne dérogeant pas trop des versions originales (Joy To The World à la sauce heavy metal sonne ici EXACTEMENT comme l’idée que vous pouvez vous en faire en lisant cette phrase).
OK. Halford « innove » un brin en proposant de nouvelles pièces qui sont, toutefois, mi-oubliables mi-risibles. Prenons Donner And Blitzen par exemple où le chanteur s’époumone sur les fameux rennes du père Noël comme s’il était question des cavaliers de 4 l’Apocalypse !
Bref, Celestial ne passera vraiment, mais vraiment, vraiment pas à l’histoire, MAIS – en ce moment précis de 2019 – s’écoute avec un sourire incontrôlable.