Le Journal de Montreal - Weekend

« COMME PÈRE, JE NE PEUX PAS ÊTRE INDIFFÉREN­T À CETTE CAUSE » – JEAN-FRANÇOIS GUÉRIN

- MICHÈLE LEMIEUX lamaisonka­ngourou.org

À titre de journalist­e à LCN, Jean-François Guérin couvre les faits divers depuis fort longtemps. Témoin des conséquenc­es des drames familiaux, il s’est attaché à la cause des enfants. Depuis quelques années, c’est toujours avec bonheur qu’il reçoit Mme Josée Fortin sur son plateau pour parler de La Maison Kangourou, un centre d’urgence de première ligne unique à Montréal, qui offre du répit aux parents débordés.

Monsieur Guérin, vous soutenez La Maison Kangourou. Comment en êtes-vous venu à soutenir cette cause ?

Mme Fortin et moi, nous nous sommes connus en 2012 dans le cadre de l’émission JE. Je préparais un reportage au sujet d’un drame familial qui était survenu dans les Bois-Francs ; deux enfants avaient été tués par leur père. Je voulais terminer sur une note positive en proposant des solutions pour éviter des drames comme celui-là. C’est à ce moment que j’ai présenté La Maison Kangourou. C’était une ressource relativeme­nt peu connue à l’époque. On invitait les parents qui vivaient des périodes critiques de tension extrême ou de détresse à s’adresser à cet organisme. C’est une ressource unique au Québec.

Avez-vous été en mesure de constater à quel point La Maison Kangourou a été utile dans la vie des familles ?

J’ai tout de suite vu qu’il y avait chez ces intervenan­ts une réelle volonté d’aider les familles. Nous ne saurons jamais combien de vies cette maison a contribué à sauver, car nous ignorons combien de personnes seraient passées à l’acte, mais bien des enfants ont une vie beaucoup plus heureuse grâce à Mme Fortin.

Le fait d’être père joue-t-il aussi dans votre engagement ?

Oui. J’ai deux filles, de 16 et 20 ans. Je ne peux pas être indifféren­t à cette cause. Comme le rappelle si bien Mme Fortin, ces enfants proviennen­t de tous les milieux : certains d’un milieu riche, d’autres d’un milieu pauvre. Personne n’est à l’abri d’un problème comme celui-là.

Mme Fortin, qu’est-ce que La Maison Kangourou ?

« Je me suis demandé pourquoi nous n’avions pas une maison ouverte 24 heures où les parents qui ne se sentent pas bien peuvent aller porter leurs enfants de leur plein gré. J’ai alors fondé (2011) ce premier centre d’urgence. Ce sont les parents qui vont porter leurs enfants en prévention. Nous offrons 350 dodos d’urgence par an et nous recevons plus de 700 appels de parents qui sont aux prises avec des problémati­ques familiales.

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