Le Journal de Montreal - Weekend
UNE TRADITION DEPUIS QUATRE ANS
Pour une quatrième année, la musique de Noël se mêle à l’univers symphonique dans une nouvelle édition du spectacle Noël symphonique. Le Journal s’est entretenu avec Alexandre Da Costa, qui sera présent sur scène à la direction de l’Orchestre symphonique
Comment en es-tu arrivé à participer à ce projet ?
« C’est vraiment une invitation qui vient de Pierre Marchand, le producteur. Ça fait quatre ans déjà qu’il compte sur l’Orchestre symphonique de Longueuil. Et comme je suis rendu le chef attitré, j’ai aussi été invité (rires) ! Je suis super heureux de faire partie de la production. Ce qui sera un peu spécial cette fois-ci, c’est qu’en plus d’être le chef, on va aussi faire appel à moi comme violoniste pour quelques pièces. »
Qui a fait le choix des chansons ?
« On a tous mis la main à la pâte. C’est sûr qu’il y a des incontournables, dont certaines de nos chansons favorites au Québec pour le temps des Fêtes.
Mais il y aura aussi des petits clins d’oeil plus personnels, comme The
Show Must Go On, de Queen, que je ferai au violon. Ce que j’aime dans ces concerts-là, c’est que chaque édition est vraiment différente, selon les gens qui viennent participer. »
Les répétitions ont-elles commencé ?
« Les répétitions individuelles, oui. Mais celles avec l’orchestre symphonique se font à la dernière minute. À partir de deux ou trois jours avant les shows, l’orchestre sera là. On parle de presque une centaine de personnes qui seront sur scène, avec le choeur et les chanteurs. C’est une grosse opération. »
Comment trouves-tu la Maison symphonique comme salle ?
« C’est un instrument en soi, c’est comme un Stradivarius. J’ai eu la chance de jouer pas mal souvent dans cette salle-là, depuis son inauguration. Chaque fois que j’y joue, ma préparation est extrêmement vigilante parce que je sais que dans cette salle-là, tout s’entend. [...] J’ai la chance, ces tempsci, de faire beaucoup de concerts à l’étranger dans de belles salles. Je vois un peu tout ce qu’il y a en termes de salles symphoniques à l’étranger. Et je peux vraiment dire qu’on a une des plus belles salles symphoniques du monde, ici à Montréal. C’est certainement une de celles qui sonnent le mieux. »
Quand on parle de musique de Noël, quels sont tes classiques ?
« Je ne suis pas capable de passer à côté de Minuit, chrétiens, une pièce qui est extrêmement puissante. Il y a une force dans le refrain. On va la faire le 21 décembre. C’est une pièce qui est incontournable. »
Comment se passe ton travail à la direction de l’Orchestre symphonique de Longueuil ?
« Ça va extrêmement bien. On fait salle comble à toutes nos sorties. [...] J’ai été nommé directeur artistique en janvier dernier, pour faire la programmation. Par contre, comme chef attitré, ç’a commencé pour de vrai le 3 octobre, quand j’ai pris la barre de l’orchestre pour la première fois en saison régulière. [...] On est là pour faire vivre des moments magiques aux gens, faire en sorte que leurs problèmes personnels soient laissés à la porte. Pendant quelques heures, on sent que c’est juste du positif, de la beauté. »
Quel est ton plus grand défi à la barre de cet orchestre ?
« En premier, c’est toujours de faire de la bonne musique, de bonne manière, en étant heureux, tranquille et relax. Ne pas trop sentir les grosses tensions. Mais sinon, le plus grand défi, et je le prends à deux mains, c’est celui de démocratiser le contenant de la musique classique. Le fait qu’un concert classique, ce n’est pas rigide, mais quelque chose qui doit s’adresser à tout le monde. »
Le spectacle Noël symphonique sera présenté le 21 décembre, à 14 h 30 et à 20 h, à la Maison symphonique de Montréal. Yves Lambert, Judi Richards et ses filles Karine et Sarah-Émilie, Brigitte M, Nicola Ciccone, Maxime Landry, Christopher Hall, Luce Dufault et NCK5 seront parmi les invités. Pour les détails : placedesarts.com.