Le Journal de Montreal - Weekend

« Avant d’avoir une carrière, je voulais une famille »

- MICHEL JASMIN

Même s’il a une importante carrière internatio­nale, André-Philippe Gagnon a toujours priorisé sa vie familiale. Alors qu’il s’apprête à vivre un grand retour à la scène dans un spectacle intitulé Je suis André-Philippe Gagnon, l’homme aux mille et une voix nous fait l’honneur de quelques confidence­s.

André-Philippe, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu de vos nouvelles…

J’ai eu la chance de faire encore une fois la première partie du spectacle de Céline en 2016. Ça m’a amené à monter sur la scène de Bercy. Je l’avais déjà fait en 1998. À l’époque, Céline et moi avions la même attachée de presse, Francine Chaloult, qui avait eu la bonne idée de proposer que je fasse la première partie de Céline pour la tournée Let’s Talk About Love. Cela m’avait donné beaucoup de visibilité et permis de décrocher mon contrat à Las Vegas. Moi, avant d’avoir une carrière, je voulais une famille et voir grandir mes enfants. Las Vegas était le seul endroit, à part Broadway, qui m’offrait la possibilit­é d’avoir un contrat de plusieurs mois au même endroit.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’en suis à un autre tournant. Je m’implique davantage dans la constructi­on et la production d’un nouveau spectacle intitulé Je suis André-Philippe Gagnon. L’équipe proposée est formidable ! Ça me permet de réaliser quelque chose de très différent de ce que je faisais avant. Mes imitations seront un peu plus longues, mais toujours dans un contexte humoristiq­ue.

Même si vous avez une magnifique carrière, vous est-il arrivé d’avoir peur d’être oublié par le Québec ?

Sûrement, parce que je ne tiens rien pour acquis… L’imitation aurait pu passer de mode, mais il fallait penser aussi à se renouveler.

Malgré tous vos acquis profession­nels, avez-vous le sentiment de devoir recommence­r, en quelque sorte ?

Oui, mais c’est un plaisir. Je veux surprendre d’autres génération­s. J’ai été longtemps absent. Ceux qui m’ont encouragé à mes débuts, à l’époque du Tonight Show, ce sont des boomers qui prennent ça un peu plus relaxe et qui ont du temps pour venir voir mes spectacles. Je suis content de leur montrer où j’en suis aujourd’hui.

Y a-t-il des personnage­s actuels que vous avez de la difficulté à imiter ?

Toutes les voix et les sons que j’ai faits par le passé, ça m’aide à faire de nouvelles voix. La grande différence dans ce nouveau spectacle, c’est qu’il y aura un orchestre de cinq musiciens et un immense écran sur lequel on projettera des bouts de films, que je compte faire moi-même et qui me permettron­t de faire des duos.

Y a-t-il des voix que vous n’avez jamais été capable de reproduire ?

Surtout du côté féminin… (rires) Je peux faire certaines voix féminines, mais pas toutes. Depuis que j’ai cessé de fumer à Las Vegas [...], je réussis à maîtriser des voix plus aiguës.

Vous préparez une tournée pour 2020. Où serez-vous précisémen­t ?

À Québec, Montréal et Gatineau, aux États-Unis, au Canada anglais, en France et en Belgique. En espérant que le public sera au rendez-vous... Plus d’info à andrephili­ppegagnon.com.

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