Le Journal de Montreal - Weekend
UN PEU TROP BROUILLON
Robert Downey Jr. s’approprie le personnage du vétérinaire parlant aux animaux, Dr Dolittle, dans ce long métrage qui ratisse tellement large qu’il en devient confus.
L’idée a de quoi séduire les familles en ce mois de janvier gris et froid. En effet, Robert Downey Jr. est l’acteur tout désigné pour incarner Dolittle, vétérinaire anticonformiste sachant parler aux animaux.
Dans cette nouvelle itération réalisée par Stephen Gaghan
(Syriana) et scénarisée par ce dernier avec l’aide du tandem formé par Dan Gregor et Doug Mand
(Most Likely to Murder), Dolittle ne se remet pas de la mort de sa femme Lily (Kasia Smutniak).
Il vit désormais reclus dans son manoir que lui a donné la reine Victoria (Jessie Buckley) en guise de remerciement pour ses bons et loyaux services.
PAS L’EFFET SOUHAITÉ
Mais le jeune Stubbins (Harry Collett) arrive un jour dans sa propriété, accompagné par hasard de Lady Rose (Carmel Laniado). Le premier souhaite faire soigner un écureuil qu’il a accidentellement blessé, tandis que la deuxième vient quérir le médecin, la reine étant gravement malade. Il s’avère que le remède nécessaire à la souveraine est le fruit d’un arbre méconnu ne poussant que sur une île mystérieuse. Voilà donc Dolittle, Stubbins et plusieurs animaux partis vers l’île de Rassoulim (Antonio Banderas), chef de pirates et père de Lily.
Rapidement, de charmant film fantaisiste, Dolittle se transforme en film d’aventures tendant à ressembler à des productions à vocation familiale telles que la franchise des Pirates des
Caraïbes. Il faut évidemment y voir une volonté des producteurs d’élargir au maximum leur clientèle cible. Mais l’effet n’est pas aussi couronné de succès qu’on pourrait l’imaginer. Les différentes étapes du périple de Dolittle sont autant de changements d’ambiance et de ton que rien ne relie les uns aux autres.