Le Journal de Montreal - Weekend

UN PEU TROP BROUILLON

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Robert Downey Jr. s’approprie le personnage du vétérinair­e parlant aux animaux, Dr Dolittle, dans ce long métrage qui ratisse tellement large qu’il en devient confus.

L’idée a de quoi séduire les familles en ce mois de janvier gris et froid. En effet, Robert Downey Jr. est l’acteur tout désigné pour incarner Dolittle, vétérinair­e anticonfor­miste sachant parler aux animaux.

Dans cette nouvelle itération réalisée par Stephen Gaghan

(Syriana) et scénarisée par ce dernier avec l’aide du tandem formé par Dan Gregor et Doug Mand

(Most Likely to Murder), Dolittle ne se remet pas de la mort de sa femme Lily (Kasia Smutniak).

Il vit désormais reclus dans son manoir que lui a donné la reine Victoria (Jessie Buckley) en guise de remercieme­nt pour ses bons et loyaux services.

PAS L’EFFET SOUHAITÉ

Mais le jeune Stubbins (Harry Collett) arrive un jour dans sa propriété, accompagné par hasard de Lady Rose (Carmel Laniado). Le premier souhaite faire soigner un écureuil qu’il a accidentel­lement blessé, tandis que la deuxième vient quérir le médecin, la reine étant gravement malade. Il s’avère que le remède nécessaire à la souveraine est le fruit d’un arbre méconnu ne poussant que sur une île mystérieus­e. Voilà donc Dolittle, Stubbins et plusieurs animaux partis vers l’île de Rassoulim (Antonio Banderas), chef de pirates et père de Lily.

Rapidement, de charmant film fantaisist­e, Dolittle se transforme en film d’aventures tendant à ressembler à des production­s à vocation familiale telles que la franchise des Pirates des

Caraïbes. Il faut évidemment y voir une volonté des producteur­s d’élargir au maximum leur clientèle cible. Mais l’effet n’est pas aussi couronné de succès qu’on pourrait l’imaginer. Les différente­s étapes du périple de Dolittle sont autant de changement­s d’ambiance et de ton que rien ne relie les uns aux autres.

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