Le Journal de Montreal - Weekend

LE PLAISIR DE LIRE PLEIN, PLEIN DE CHOSES

Pour l’actrice Mélissa Désormeaux-Poulin, qu’on peut maintenant voir dans la toute nouvelle série Épidémie, les livres sont très importants. Car depuis sa plus tendre jeunesse, ils font partie intégrante de sa vie.

- KARINE VILDER

Comment avez-vous eu la piqûre de la lecture ?

La lecture est arrivée dans ma vie quand j’étais très jeune, parce que mon père était professeur de littératur­e et que ma mère travaillai­t en communicat­ions. Chez nous, lire un livre chaque soir faisait donc partie de la routine, et je me rappelle avoir adoré Mon

ami Pichou, de Ginette Anfousse. À partir de là, j’ai d’ailleurs longtemps été accro à tous les autres livres publiés par la courte échelle !

Et aujourd’hui, quel genre de lectrice êtes-vous ?

Dans mon quotidien, j’ai vraiment beaucoup de scénarios à lire, alors si je me plonge dans un roman, il doit être assez léger ! Mais en vacances, je lis vraiment plein, plein de choses. J’aime par exemple énormément Anaïs Barbeau-Lavalette. La femme qui fuit est, je pense, l’un des livres qui m’ont le plus troublée. Avant ça, elle a écrit Je voudrais qu’on m’efface. Un livre que je n’ai pas pu m’empêcher d’offrir à plein de monde !

Est-ce qu’il y a un roman que vous avez pris l’habitude de conseiller autour de vous ?

Maintenant, c’est plutôt La femme qui fuit que je conseille. Avant de le faire, je prends toutefois le temps de demander aux gens s’ils ont le coeur solide, parce que l’histoire est bouleversa­nte. Mais ce livre-là, je le trouve nécessaire.

Jusqu’à présent, tous genres confondus, quels ont été vos plus gros coups de coeur ?

Il y en a eu plusieurs, selon les périodes de ma vie. Ça a commencé avec la série des Maud Graham de Chrystine Brouillet. Le collection­neur, C’est pour mieux t’aimer mon enfant …Je les ai tous lus ! Je pense également à Chère voisine. Je crois que c’est l’un de ses premiers romans. Il fallait qu’on le lise à l’école, et c’est comme ça que j’ai découvert l’univers de Chrystine Brouillet.

Après ça, il y a eu Marie Laberge, qui m’a fait voyager avec Quelques adieux, une histoire d’amour déchirante. Sans oublier Fanny Britt, que je trouve drôle, tranchante et intelligen­te. Un livre d’elle que j’ai beaucoup aimé ? Les maisons, mais aussi Les Tranchées : maternité, ambiguïté et féminisme, en fragments. J’aurais de la misère à choisir entre les deux.

Vient enfin De la confiture aux cochons de Véronique Marcotte. J’ai tellement tripé sur ce livre que j’en ai acheté les droits et présenteme­nt, on est en train de l’adapter. Il raconte l’histoire d’une fille qui va partir à New York pour faire le deuil de sa mère. Sauf que ça ne se passera pas tout à fait comme elle le voudra…

Vous pouvez nous parler du dernier livre que vous avez lu ?

Il s’intitule Bérénice ou la fois où j’ai presque fait la grève de tout !, un livre de Catherine Trudeau, qui est mon amie. Bérénice déteste son prénom et elle se demande vraiment pourquoi ses parents l’ont appelée comme ça. Alors elle va faire des recherches, et comprendre que ça vient de Réjean Ducharme. C’est un livre imagé, mais je pense qu’il peut plaire à tout le monde. J’ai eu beaucoup de plaisir à le lire avec mes deux filles.

Et l’avant-dernier ?

C’est Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault. En général, il est assez rare que je m’attache à un personnage masculin. Mais là, j’ai vécu de bons moments avec le personnage d’Alex, un gars dans la vingtaine qui s’est fait plaquer par sa petite amie.

Qu’est-ce que vous vous promettez absolument de lire sous peu ?

La géographie du bonheur de Véronique Marcotte, qui va sortir en février prochain. L’auteure est partie en Haïti pour écrire ce livre-là, où une petite fille de 11 ans lui a demandé si ça existait, la géographie du bonheur. C’est l’histoire de cette petite fille-là qui sera racontée.

Enfin, vous est-il déjà arrivé de perdre un livre quelque part ?

En fait, j’ai perdu des centaines de livres. Je les prête et après un certain temps, j’oublie que je les ai prêtés. C’est gênant parce ce que dedans, j’écris des notes et je surligne les phrases que je trouve belles ou inspirante­s…

À sa mort, mon père m’a légué tous ses livres. Des murs complets de livres. Les livres sont donc très importants pour moi dans la vie.

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