Le Journal de Montreal - Weekend

UN RETOUR À LA TERRE

- SANDRA GODIN

Quand il n’est pas sur scène ou derrière un micro, Olivier Martineau a les deux mains dans la terre. S’il croit que les humoristes ont une date de péremption, il prépare déjà sa seconde carrière : fermier écolo.

Tel un survivalis­te à la grande conscience écologique, Olivier Martineau entretient dans sa cour de banlieue un immense jardin où il cultive citrouille­s, blé d’Inde, patates, ail, vignes et sa « grande fierté » : ses figues. Des lapins, des poules et des cailles s’y côtoient. Il souhaite parvenir à être autosuffis­ant.

Si l’amour de la terre lui vient de ses origines italiennes, l’humoriste y a trouvé un certain équilibre lors de son épisode de dépression survenu au cours de sa première tournée. « C’est aussi à ce moment-là que j’ai acheté mon chien », dit-il.

« J’ai des projets agroalimen­taires, et c’est une certitude que je m’en vais vers ça », dit celui qui aimerait aussi écrire un livre sur le survivalis­me.

Question d’éveiller une certaine conscience, Martineau aborde ces thèmes dans son nouveau spectacle. « Je parle de fin du monde. […] On verse vers un changement dans la société, et c’est un peu ça, le spectacle.

Je parle du changement. »

PRÉPARER LA SUITE

Cette diversité de projets agroalimen­taires l’occupera lorsque l’humour n’apportera plus d’eau au moulin.

« Je pense qu’un humoriste a une date de péremption, analyse-t-il. Dans mon cas, je m’étais donné dix ans. Je me disais qu’une décennie plus tard, je n’aurais peut-être plus l’endurance et l’énergie. Et mon corps m’a déjà lâché une fois... »

Ancien enseignant en art dramatique, Olivier Martineau est monté sur scène pour la première fois il y a 12 ans déjà.

« J’avais un objectif un peu abstrait de faire le mieux possible. Mais si les gens me permettent de faire des jokes jusqu’à 60 ans, je vais être là. Et quand ils ne me trouveront plus drôle, j’irai m’occuper de mes poulets ! »

Newspapers in French

Newspapers from Canada