Le Journal de Montreal - Weekend
TAME IMPALA LIVRE L’ÉQUIVALENT MUSICAL DE LA PITOUNE
En 2015, Kevin Parker faisait paraître Currents, un troisième album déterminant pour son projet Tame Impala.
En plus de délaisser le psychédélisme au profit de musiques secouant davantage le bassin, le multi-instrumentiste venait happer bon nombre de hipsters esseulés avec ce disque mené par la bombe The Less I Know The Better, véritable hymne pour cocus sensibles (si ce n’est pas déjà fait, visionnez le clip délirant accompagnant la pièce sur YouTube).
À peine cinq ans plus tard, l’électron libre est maintenant le péché mignon de monsieur et madame Tout-leMonde et s’apprête même à fouler les (immenses) planches du Centre Bell cet été. Et, surtout, il livre cette semaine The Slow Rush ,unLPqui,exploit plutôt rare, dépasse des attentes incommensurables.
L’APRÈS CURRENTS
Sans être « Currents: prise deux », The Slow Rush accompagne à merveille son prédécesseur, Parker poursuivant dans la vague électro qui l’a soulevé.
Là où cette quatrième oeuvre se distingue, en fait, c’est dans sa cohésion.
VOICI DES COMPARAISONS BOITEUSES À DES MANÈGES
Alors que l’oeuvre précédente tenant davantage d’une montagne russe ponctuée de hits (Let It Happen et la susmentionnée The Less I Know
The Better, notamment) entre des passages plus lents (voire barbants avec le recul), cette nouvelle offrande se veut plus constante et rafraîchissante. L’équivalent de la défunte Pitoune, quoi.
En gros : on devine où ça s’en va, certes, mais la conclusion demeure tout de même satisfaisante tant le périple – moins en dents de scie – est agréable.
Et, qui sait, peut-être que les fans les plus hardis de Tame Impala en sortiront un brin mouillés itou ? À suivre !