Le Journal de Montreal - Weekend

UNE PASSION EN HÉRITAGE

- MICHÈLE LEMIEUX

En 2012, sa participat­ion à Star Académie aura permis à Sophie Pelletier d’amorcer un grand virage. Celle qui allait devenir éducatrice spécialisé­e s’est laissée emporter par cette vague d’amour qui lui confirmait son talent d’auteure-compositri­ceinterprè­te. L’artiste de 33 ans, qui vient de lancer un EP, continue de faire grandir cet amour de la musique hérité de son grand-père. Vous nous présentez un nouvel album. Parlez-nous de celui-ci.

Il comporte une intro de piano et quatre morceaux : Liquide, Pas comme ça qu’on s’aime, Ça va aller et la chanson-titre du disque, Bye Bye. Ce sont des pièces disco-funk inspirées par des découverte­s que j’ai faites du côté européen. Elles m’ont fait replonger dans la musique disco et redécouvri­r ABBA. Je m’occupe de la production. J’ai lancé une nouvelle compagnie que je dirige seule. Je suis en train de former l’équipe, et des spectacles sont à venir. J’ai aussi un projet qui me tient à coeur : Victoire Musique.

De quoi s’agit-il ?

Je visite depuis cinq ans les écoles et les centres jeunesse. J’apprends les bases de l’écriture de chansons aux jeunes. C’est une façon pour eux d’exprimer leurs émotions. Ça me permet de réunir à la fois l’auteure-compositri­ce et l’éducatrice spécialisé­e que je suis, bien que je ne travaille pas dans le domaine. Je vis de belles choses grâce à ça !

Vous disiez avoir lancé une nouvelle entreprise. Pourquoi ?

Depuis Star Académie ,j’ensuisà mon deuxième démarrage d’entreprise. J’ai eu une première compagnie en associatio­n. J’ai beaucoup appris, mais j’avais le désir d’être seule, en contrôle, et de prendre toutes les décisions me concernant. J’avais besoin de liberté dans mes choix et mes actions. Mon entreprise s’appelle Joseph Musique, en l’honneur de mon grand-père.

Serait-il votre porte-bonheur, en quelque sorte ?

En effet. On l’appelait Ti-Jo. Il a trouvé un violon dans les poubelles quand il était jeune et il l’a rafistolé. Il a appris à en jouer seul et a transmis sa passion pour la musique à tous ses enfants, dont mon père. Il est décédé aujourd’hui, mais c’est grâce à lui que j’ai baigné dans la musique. C’est un héritage que je porte. Avoir son nom sur tout ce qui concerne mon entreprise, c’est une marque d’amour pour lui, mais je crois aussi que ça pourrait me porter chance... (sourire) C’est mon côté superstiti­eux, même si je ne le suis pas vraiment... Je crois qu’il veille sur moi. Il était tellement bon ! Je ne l’ai jamais vu fâché ou triste.

Qu’aimeriez-vous réaliser dans les mois à venir ?

L’année 2019 a été un tournant pour moi. J’ai vécu beaucoup de changement­s. Je veux continuer à travailler de façon sérieuse tout en profitant de la vie. Je recherche la stabilité. J’aimerais rencontrer quelqu’un et fonder une famille. J’ai déjà songé à l’adoption. Nous verrons ce que la vie me réserve...

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