Le Journal de Montreal - Weekend
LES REGARDS DU QUÉBEC TOURNÉS VERS ALEXANDRA STRÉLISKI
Vue du Québec, l’édition 2020 de la remise des prix Juno se résume à un nom : Alexandra Stréliski. En lice dans trois catégories et en prestation au cours du gala télévisé, la pianiste de Montréal sera le principal point de mire québécois de la fête annue
En plus d’être la grande favorite pour remporter le Juno remis à l’album instrumental de l’année pour son fabuleux Inscape, Alexandra Stréliski a signé un doublé inédit pour un artiste québécois en obtenant des nominations dans les prestigieuses catégories Révélation de l’année et Album de l’année.
Personne avant elle, pas même Céline Dion, n’avait accompli ce fait d’armes.
Ce serait même la première fois qu’un artiste instrumental réalise ce coup double depuis la fondation des prix Juno, en 1970.
Attrapée entre deux vols en direction de la Saskatchewan, Alexandra Stréliski se disait pourtant surtout excitée à l’idée de partager la scène avec Dallas Green (City and Colour) durant le gala de dimanche soir.
« Nous allons mélanger nos deux univers. Je pense que ça va être vraiment touchant comme moment, d’autant plus que ce serait une première aux Juno qu’il y ait de la musique instrumentale sur le gala. Je m’attends à ce qu’on me pose beaucoup de questions à ce sujet. »
UN SELFIE AVEC BRYAN ?
Dans la catégorie album de l’année, la musicienne en découdra avec des poids lourds de la musique de l’autre solitude : Bryan Adams, Michael Bublé, le rappeur Nav et la chanteuse, animatrice de la soirée et détentrice du plus grand nombre de nominations avec six, Alessia Cara.
« J’ai juste hâte à mon selfie avec Bryan et Michael », plaisante Stréliski, qui ne se présente pas à Saskatoon en s’imposant la pression de gagner.
D’ailleurs, même si ses rivaux du Juno révélation de l’année sont peu connus au Québec (bbno$, Ali Gatie, Lennon Stella et Tenille Townes), il ne faut pas croire que la victoire lui est assurée, bien au contraire.
« Tout est beaucoup plus pop commercial que moi. Je suis vraiment le vilain petit canard », s’amuse-t-elle.
« Au Canada, tout est relié aux ÉtatsUnis. Je me retrouve face à des artistes qui ont un million et un demi d’abonnés sur Instagram. »