Le Journal de Montreal - Weekend
12 HEURES en 12 photos avec MARIO DUMONT
Quiconque regarde les chaînes d’information en continu depuis une semaine doit penser que Mario Dumont dort à LCN tellement sa présence en ondes est soutenue. Avec la crise du coronavirus, le temps d’antenne de l’animateur semble avoir triplé, voire quadruplé. Ironie du sort, nous l’avions suivi durant 12 heures, le mardi 10 mars dernier, juste avant que l’épidémie prenne le contrôle.
Et comme vous pouvez le constater, ses journées étaient déjà passablement remplies.
7h30
Première apparition télé du jour, à Québec Matin de LCN. Juste avant d’entrer en ondes, Mario Dumont et Jean-François Guérin parlent des voyages qu’ils prévoyaient faire au cours des prochains mois. Dans l’état des choses, rien n’est sûr.
6H30
Après s’être levé à 5 h 20, Mario Dumont arrive à TVA, à Montréal. Dehors, il fait encore noir. L’édifice du boulevard De Maisonneuve est presque désert. L’animateur dépose ses affaires au 9e étage et descend au premier sous-sol. Les coiffeuses et maquilleuses l’attendent. Elles nous parlent d’un homme avec beaucoup de classe, qui semble moins réservé qu’à l’époque de l’Action démocratique du Québec (ADQ). Leur conversation est enjouée et étonnamment animée pour cette heure matinale.
7h
Mario Dumont monte au 10 e étage, qui abrite la salle des nouvelles de TVA. Après avoir salué son équipe et brièvement discuté de l’Italie, qui ferme ses frontières à cause du coronavirus, il retrouve le studio J pour effectuer, loin du bruit, son intervention en direct à Dutrizac à QUB radio. Benoît Dutrizac absent, c’est avec Jonathan Trudeau qu’il discute principalement de l’épidémie et des limites du système de santé italien. Et juste avant de parler du budget du gouvernement provincial qui sera révélé plus tard cet aprèsmidi, il raconte que quelques jours plus tôt, il est allé au Costco et qu’il n’y avait plus de papier de toilette…
7h45
Mario Dumont réintègre la salle des nouvelles pour préparer son émission de 10 h avec son équipe, composée d’une réalisatrice (Nathalie Corriveau), d’une chef de pupitre (Maryse Robinette) et d’un recherchiste (Alexandre Paquette). Ensemble, ils discutent des sujets qui pourraient faire l’objet d’un bloc. L’éventail est particulièrement large aujourd’hui : la COVID-19, le budget provincial, la grossesse de Catherine Dorion, la nouvelle plainte portée contre Éric Salvail, la chicane de famille d’Adonis Stevenson, le procès d’Éric Lapointe…
9h
Petit déjeuner. Mario Dumont croise sa conjointe, Marie-Claude Barrette, par hasard à la cafétéria de TVA. L’animatrice de Deux filles le matin vient proposer un nouveau concept d’émission. Après une trentaine de minutes, Mario Dumont remonte au 10e étage et participe aux derniers préparatifs du rendez-vous qu’il s’apprête à piloter en direct à LCN. Durant ses déplacements, les gens qu’il croise le félicitent pour son titre de Personnalité du milieu de l’information des 10 dernières années, devant Céline Galipeau, Paul Arcand et Pierre Bruneau. Décerné la veille par l’ICO, un institut ayant comme mission de solidifier la confiance dans les organisations, ce prix résulte d’un sondage réalisé auprès de 1000 répondants. Chaque fois que quelqu’un mentionne cette récompense, Mario Dumont tente poliment de changer le sujet. « Les prix, les plaques, les trophées… il faut prendre ça avec détachement, nous explique-t-il. Je n’ai jamais vécu pour ça. Ce n’est pas mon moteur. »
14 h 15
Mario Dumont quitte TVA pour se diriger vers les studios de QUB, au coin des rues Berri et Sainte Catherine. L’animateur s’y rend à pied. Même s’il pleut, comme aujourd’hui. Mario Dumont ne lésine pas dans ses déplacements. Il marche vite, très vite. Il ralentit seulement pour remercier les passants qui l’abordent, lui soulignant son « beau travail ».
12 h 30
Après avoir rencontré son équipe pour préparer son émission de vendredi, qu’il compte présenter en direct du Centre de foires de Sherbrooke (ses plans sont tombés à l’eau en raison du coronavirus), Mario Dumont se retire dans son bureau du 9e étage pour rédiger sa chronique du Journal de Montréal. Le tout, en prenant son lunch. En temps normal, il réussit à terminer son article avant de partir pour QUB radio, mais en ce jour de budget, il devra le finir plus tard, après l’avoir bien épluché.
15h
Après une rencontre d’équipe, Mario Dumont prend son micro et lance son émission de radio. Habituellement, il est accompagné du journaliste Vincent Dessureault, mais aujourd’hui, c’est Alexandre Moranville-Ouellet qui l’épaule. Encore une fois, on sent qu’il s’amuse en ondes. La bonne humeur règne, particulièrement durant ses échanges avec Anaïs Guertin-Lacroix (chroniqueuse culturelle) et Jean-Charles Lajoie (collaborateur aux sports). Et quand un pépin technique survient avec ses écouteurs, rien n’y paraît.
9h50
Retouche coiffure-maquillage juste avant d’entrer en ondes. Mario Dumont paraît calme et détendu. À voix haute, il répète le mémo linguistique que tous les employés de TVA ont reçu quelques minutes plus tôt : il faut dorénavant dire « la » COVID-19 et non plus « le » COVID-19. Le terme est féminin, selon les spécialistes de la langue.
10h
L’émission commence. Pendant deux heures, Mario Dumont passe d’un sujet à l’autre avec beaucoup d’aisance et visiblement beaucoup de plaisir. Son talent de vulgarisateur est indéniable, particulièrement quand il explique les fluctuations du prix du baril de pétrole. Sans trop abuser de familiarités, il s’adresse directement aux téléspectateurs avec clarté et proximité. Il reste calme en tout temps, même quand sa réalisatrice lui annonce des changements de dernière seconde dans son oreillette, comme ce passage en mode alerte du centre de sécurité civile de Montréal en raison du coronavirus.
17 h 20
Rare moment d’attente dans une journée frénétique réglée au quart de tour. De retour à TVA, Mario Dumont attend son tour pour participer au TVA Nouvelles de 17 h avec Pierre Bruneau.
17 h 40
Son intervention est retardée de quelques minutes à cause de problèmes techniques durant l’entrevue du ministre des Finances du gouvernement du Québec. Avec Pierre Bruneau, il discute du contenu du budget. Il s’attarde aux projets de transport en commun annoncés et s’interroge sur l’absence de mesures costaudes pour contrer les effets économiques du coronavirus. Une fois son apparition terminée, Mario Dumont retrouve son ordinateur pour peaufiner sa chronique du Journal et ainsi conclure une autre journée bien remplie.