Le Journal de Montreal - Weekend
50 ANS DE JAUNE
Il y a 50 ans, Jean-Pierre Ferland mettait les touches finales à son mythique album Jaune. S’attendait-il à « révolutionner » l’industrie québécoise en le lançant à l’automne 1970 ? « Pas du tout » lance-t-il !
« Je ne savais pas ce que cet album-là allait donner. Ça a été tellement compliqué », poursuit le chanteur.
Non, la route ayant mené ce célèbre
Jaune jusque dans les bacs des disquaires n’a pas été facile. En entrevue au Journal, Jean-Pierre Ferland évoque des difficultés à travailler avec le réalisateur André Perry, préférant toutefois ne pas entrer dans les détails.
« Ça a été un album extrêmement difficile à faire, autant mentalement qu’émotivement. J’ai travaillé très, très fort. Mais je ne regrette absolument rien », déclare le chanteur.
Il faut dire que Jaune lui a servi de carte de visite, au Québec comme à l’étranger, et ce, durant plusieurs années. Et même cinq décennies plus tard, il n’a rien perdu de son éclat.
Encore considéré comme un des plus grands albums de l’histoire de la musique québécoise, il a trouvé écho chez d’innombrables artistes d’ici et d’ailleurs, jusqu’à Charlotte Gainsbourg et Beck.
« Le pire, c’est que j’ai eu peur de me faire détester par les musiciens québécois en engageant des Américains. Mais ils ont fini par me remercier. Jaune était tellement original, il ne ressemblait à rien qui se faisait ici à l’époque. Ça a permis d’emmener la musique québécoise dans de nouveaux sentiers », remarque-t-il.