Le Journal de Montreal - Weekend

DU TOMAS JENSEN À100%

Tomas Jensen a choisi de prendre son temps pour réaliser son 12e album. L’auteur, compositeu­r et interprète originaire d’Argentine souhaitait avoir le contrôle total sur cet opus intitulé Les rêves sont faits.

- YVES LECLERC Le Journal de Québec yves.leclerc @quebecorme­dia.com

Une collection de 18 titres qui arrive quatre ans après le disque Le Retour.

« Je fais habituelle­ment un album tous les deux ans. J’avais envie, cette fois, de prendre mon temps et faire quelque chose qui parle de moi à 100 % et le faire par moi-même. Ce n’était pas évident au départ, mais je suis content du résultat. J’assume chaque note que l’on retrouve sur cet album », a-t-il déclaré, lors d’un entretien.

Installé au Québec depuis 1998, Tomas Jensen avoue que c’est la première fois qu’il a une vision aussi claire, artistique­ment et esthétique­ment, pour un projet.

Il s’est aussi investi totalement dans tous les arrangemen­ts qui, par le passé, étaient souvent faits en collaborat­ion.

« C’est la première fois que j’avais une vision en tête avant de me lancer dans la création d’un album. On dirait que je commence à savoir ce que je veux dans la vie », a dit l’auteur, compositeu­r et interprète, qui aura 50 ans à l’automne.

NE TRAVAILLEZ JAMAIS

Avec Les rêves sont faits, Tomas Jensen souhaitait faire ressortir ce qu’il est après 20 ans de vie en Amérique du Nord.

« Je n’avais jamais encore réussi à mettre ça en évidence. J’étais plus dans la world et la chanson française. On retrouve, sur cet opus, un côté plus folk, blues, et quelque chose de contempora­in et un peu expériment­al avec des sons recherchés. J’avais envie que ça sorte », a-t-il confié.

Tomas Jensen a introduit de courtes vignettes musicales tout au long de son album. Des sonorités qu’il a captées un peu partout en tournée, dans le bois et à la plage et qu’il avait accumulées depuis des années.

Une d’elles, qui s’intitule Ne travaillez jamais, s’avère de circonstan­ce dans le contexte actuel. Il précise ne pas avoir commandé le coronaviru­s.

« Ça faisait longtemps que j’avais le texte en tête, mais je ne trouvais pas la mélodie. J’ai lancé un défi à Avril, une de mes filles, qui chantent toutes les deux sur l’album, d’écrire une chanson avec le plus grand nombre d’accords. J’ai réussi à en insérer 13 en 15 secondes. Ça va être dur à battre », a-t-il lancé en riant.

EN ISOLEMENT

Sur Les rêves sont faits, où il chante en français, en anglais et en espagnol, Tomas Jensen parle beaucoup de la famille, des femmes et des mères.

« J’ai mis moins l’accent sur le militantis­me et l’engagement pour aller vers l’intérieur. J’avais envie de parler de la famille. Faits en verre, la première, est dédiée à mes filles », a-t-il précisé.

L’artiste, auteur et compositeu­r vit la période d’isolement actuelle en famille à la campagne, dans les environs de Sherbrooke.

« Nous sommes en retrait et l’isolement est quasiment naturel ici. On ne s’en rend pas vraiment compte, sauf lorsque l’on doit aller faire des courses en ville », ajoutant qu’un de ses frères, qui vit en France, a été touché par le virus et qu’il s’en sort très bien.

 ??  ?? LES RÊVES SONT FAITS
LES RÊVES SONT FAITS
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada