Le Journal de Montreal - Weekend

UNE DYSTOPIE LITTÉRAIRE

L’écrivaine Sandrine Collette ne signe pas le roman le plus joyeux de l’année. Loin de là. Mais ça ne nous a pas empêchés de l’apprécier.

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

Corentin n’a vraiment pas eu une enfance de rêve. D’abord parce que sa mère ne l’a jamais aimé, ensuite parce qu’elle s’est débrouillé­e pour lui pourrir systématiq­uement la vie. Son truc préféré ? « L’oublier » chez une vague connaissan­ce pendant des semaines… et venir le récupérer juste comme il commençait à s’intégrer à son nouvel environnem­ent. Et puis un jour, par pure méchanceté, sa mère l’abandonner­a définitive­ment chez Augustine, la grand-mère de l’homme qui l’a engrossée. Mais contrairem­ent à ce qu’elle aurait espéré, c’est avec cette vieille dame habitant au beau milieu de la vallée des Forêts que Corentin découvrira enfin ce que c’est que d’être heureux.

Les années passant, Corentin parviendra ainsi à se faire de nombreux amis. Surtout lorsqu’il ira étudier à la Grande Ville, où les occasions de s’amuser et de faire la fête ne manquent pas. Sauf que…

APRÈS LA FIN DU MONDE

Nous y voilà. Dans ce roman au demeurant fort bien écrit, ce n’est pas un coronaviru­s meurtrier, mais plutôt une sorte de tremblemen­t de terre à l’échelle mondiale qui détruira tout sur son passage. Arbres, immeubles, voitures, animaux, humains.

Il y aura néanmoins quelques survivants. Étant du nombre, Corentin ne souhaitera bientôt plus qu’une seule chose : retourner dans la vallée des Forêts pour savoir si sa vieille Augustine est toujours vivante. Mais avant d’y arriver, il aura un très long et périlleux chemin à parcourir. Sans parler de la solitude…

Faisant écho à ce qu’on traverse présenteme­nt, ce livre nous a touchés en plein coeur.

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ET TOUJOURS LES FORÊTS Sandrine Collette Aux Éditions JC Lattès 336 pages
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