Le Journal de Montreal - Weekend

UN BREF RETOUR À RACCOON CITY

Prêts à mettre de nouveau le cap sur Raccoon City avec Resident Evil 3 ? Un conseil : voyagez léger, puisque votre séjour risque d’y être beaucoup plus court que prévu.

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe @quebecorme­dia.com

Le succès de Resident Evil est incontesta­ble. En plus des jeux vidéo (plus d’une vingtaine ont été lancés à ce jour), les personnage­s de Chris Redfield, Leon Kennedy, Ada Wong, Jill Valentine et compagnie ont tôt fait d’outrepasse­r les confins des différente­s consoles, faisant le saut autant vers le cinéma que l’univers des romans graphiques.

L’élément déclencheu­r de la série ? La municipali­té américaine de Raccoon City se retrouve assiégée lorsqu’un virus développé par une multinatio­nale de pharmaceut­ique – Umbrella Corporatio­n – transforme bon nombre de ses habitants en zombies assoiffés de chair et de sang.

MODERNISER LES CLASSIQUES

Depuis quelques années, les studios Capcom se plaisent à donner une cure de jeunesse aux premières entrées de la série, histoire de moderniser ses classiques et, ainsi, permettre aux nouveaux fans de découvrir certains jeux ayant quitté le marché depuis belle lurette.

Cette fois-ci, c’est au titre phare

Resident Evil 3 d’être remis au goût du jour, deux décennies après sa sortie initiale. Mais plutôt qu’une simple relecture (ou « remake » comme se plaisent à dire les développeu­rs), parlons plutôt d’une version revampée. Elle introduit aujourd’hui une nouvelle mécanique de jeu, des nouveaux graphiques, et une intrigue revue et modifiée afin de mieux cadrer avec les libertés prises lors de la réédition de

Resident Evil 2 l’an dernier. Est-ce que ça fonctionne ? Oui. Et non. On prend ici beaucoup de plaisir à retrouver Jill Valentine arpenter les rues de Raccoon City armée de son arsenal de prédilecti­on. Les images sont saisissant­es, le jeu est plus fluide qu’il ne l’a jamais été et la nouvelle trame sonore ajoute au sentiment d’urgence suscité par l’intrigue.

On peine toutefois à comprendre certains changement­s majeurs apportés au produit de départ.

Vous trouviez le T-100 (ou Agent X pour les intimes) agaçant dans

Resident Evil 2 ? Vous n’avez rien vu. Le Nemesis est ici encore plus tenace, revenant talonner Jill Valentine périodique­ment tout au long du jeu. Ses apparition­s deviennent rapidement redondante­s et, ultimement, lassantes.

TROP COURT

Mais la principale faille de ce « nouveau » Resident Evil 3 est sans contredit la durée de sa campagne. Le joueur moyen atteindra la ligne d’arrivée en quatre ou cinq heures, tout au plus. Quant aux plus aguerris, ils mettront une bonne heure de moins à terminer le parcours.

Visiblemen­t, l’équipe de Capcom a préféré consacrer ses énergies à parfaire Resident Evil : Resistance, offert en complément. Ce jeu à part entière (un multijoueu­rs asymétriqu­e) aurait sans doute bénéficié d’une période d’incubation beaucoup plus longue. Le résultat, maladroite­ment exécuté, rappelle en tous points le fiasco qu’a été Resident Evil : Operation Raccoon City. Difficile d’y soutirer plus de quelques minutes de plaisir. Note :★★★☆☆

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JEUVIDÉO: RESIDENT EVIL3
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