Le Journal de Montreal - Weekend

REFUSÉ DEUX FOIS PAR NORMAND D’AMOUR !

On entend la voix de Martin Watier dans Mouvement Deluxe de Télétoon la nuit, mais aussi derrière plus de 200 acteurs américains !

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

J’ai 4 ans, on est en 1977, et mon papa m’emmène aux États-Unis voir La

guerre des étoiles, l’épisode IV. Je suis de cette génération de p’tit gars qui allait devenir un Jedi. Je n’avais rien compris ! Mais le souvenir humain que j’en garde est d’avoir été tellement fier d’être avec mon grand frère et mon papa au cinéma. J’avais vraiment eu l’impression d’une sortie de grands. C’est devenu mon film fétiche et mon film culte qui me suit encore aujourd’hui.

Est-ce votre premier film marquant ?

Exactement ! Je suis devenu un petit Jedi qui s’est pris pour Luke Skywalker pendant toute son enfance. Et je me retrouve à devenir acteur-doubleur, j’ai 24-25 ans, et on m’approche pour doubler Anakin Skywalker, le père de Luke ! Ça boucle la boucle. Ce film a profondéme­nt marqué ma vie.

Vous souvenez-vous de votre première audition ?

Ma première audition sérieuse a été en secondaire 1, pour Normand D’Amour ! Il ne m’a pas choisi. J’ai auditionné pour lui en secondaire 2 et il ne m’a toujours pas choisi ! J’ai auditionné pour Henri Chassé en secondaire 3 et là, j’ai fait partie de la troupe de théâtre de l’école. Et je n’ai jamais arrêté après !

Est-ce que le cinéma vous manque en ce moment ?

Oui, beaucoup. Toute la culture, on parle des arts vivants, les musées, les concerts… tout ça me manque énormément. Oui, on y a accès virtuellem­ent, mais ça ne remplace pas l’expérience d’y être, de le vivre aussi de façon communale. Regarder un film tout seul… on va vivre quelque chose. Mais le regarder dans une salle avec 100 ou 200 personnes… on aura une expérience communale. L’appréciati­on de l’art est quelque chose qui se fait individuel­lement, mais l’appréciati­on de la collectivi­té peut influencer notre propre appréciati­on d’une oeuvre. Et je pense que c’est ce qui nous manque en ce moment. […] Au tout début de la crise, l’une de mes préoccupat­ions a été face à cette jeunesse qui vit cela en ce moment. Ce sont les créateurs de demain… Comment cela va-t-il affecter l’art de demain ?

Un film qui vous a traumatisé, enfant ?

Les griffes de la nuit ! L’espèce de mise en abyme de rêve dans le rêve… Je dois dire que, pendant des mois, je n’osais plus me coucher parce que j’avais peur de rêver. Bambi aussi, quand la maman meurt.

Qui a été votre premier « kick » au grand écran ?

Mark Hamill ou plutôt Luke Skywalker. La boucle se boucle encore… Ce que je trouve très drôle, c’est que mon frère et ses amis tripaient sur la princesse Leia et pas moi. J’ai compris très tôt que j’allais être différent. Je me suis retrouvé sur un plateau de tournage avec lui quand j’avais 24 ou 25 ans. La guerre des

étoiles avait vraiment une raison d’être dans ma vie.

La trame sonore de votre adolescenc­e ?

Compte sur moi. C’est beau ! Je l’écoute encore aujourd’hui. Elle vient encore me chercher.

Un film ou un univers de film dans lequel vous aimeriez vivre ?

Avatar, évidemment du côté des Na’avi. Je trouve ça beau, magnifique. La direction artistique, avec ces créatures qui volent, la communicat­ion entre eux, les arbres, les anciens. Ou

Là-haut. Je suis incapable de regarder la scène d’ouverture – l’accéléré où on les voit vieillir ensemble – sans pleurer.

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Avatar
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Les griffes de la nuit
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La guerre des étoiles, épisode IV

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