Le Journal de Montreal - Weekend

DALI, « DU BONHEUR EN BARRE » POUR SOPHIE WILLIAMS

Quand tout semble s’écrouler autour de Sophie Williams avec un diagnostic de cancer, la mise en plan d’une tournée et le confinemen­t, il lui reste encore l’amour pour un chien et la résilience.

- ANNIE ROSS Vétérinair­e Collaborat­ion spéciale

Sophie Williams, enseignant­e de maternelle à Limoilou, est aussi auteure, compositri­ce et interprète à ses heures.

Elle prend une année sabbatique de l’enseigneme­nt (20192020) pour lancer son premier album, Motel.

Elle vit un automne endiablé : lancement de l’album en novembre, préparatio­n d’une tournée pour l’été, écriture du deuxième album, etc.

Les choses vont bien pour elle et, pourtant, tout va changer rapidement…

L’AMOUR DES ANIMAUX

Sophie Williams adore les animaux, mais déteste les chiens. À Noël, son frère arrive avec son chiot, Duddy.

« Je découvre ce petit chien, intelligen­t, qui apprend vite, me dit l’enseignant­e en sabbatique, et je tombe en amour ! » Elle va alors le garder à quelques reprises. « Quand il est chez nous, c’est la fête », confie Mme Williams. « Charlotte, ma belle-fille, et moi, on s’est rapprochée­s. S’occuper du chien nous a permis de développer une complicité. »

L’idée d’avoir un chien commence à faire son chemin dans sa tête.

Au début de l’année 2020, quelque chose ne va pas.

En février, le diagnostic tombe : cancer du sein. Elle devra subir des traitement­s de chimiothér­apie, puis éventuelle­ment, une chirurgie suivie de radiothéra­pie. C’est un choc, une bombe…

Elle met une croix sur la tournée. Son médecin lui apprend qu’elle ne retournera pas non plus enseigner à l’automne. L’idée d’avoir un chien est de plus en plus nette.

« J’avais besoin de zoothérapi­e », raconte-t-elle.

« Je serai seule à la maison pendant le jour et j’aurai besoin de compagnie, mais je me suis dit que je devais attendre de voir comment ça irait avec les traitement­s avant d’adopter. »

ARRIVE AU BON MOMENT

Ses traitement­s débutent en même temps que le confinemen­t…

Après plusieurs séances, elle voit qu’elle sera capable de prendre soin d’un chien. Puis elle contacte Céline, l’éleveuse chez qui son frère a obtenu Duddy. Cette dame lui apprend que sa fille a eu un grave cancer quand elle était jeune et qu’elle s’en est sortie, entre autres, grâce à la présence de son chien.

Les deux femmes sympathise­nt. L’éleveuse cherche et lui trouve une petite femelle.

Ce sera la chienne qu’elle finira par adopter. Elle la baptisera Dali, simplement parce qu’elle aime les peintres et a été charmée par la série télévisée espagnole La maison de papier.

Petite chienne née le 6 avril 2020, un mélange de carlin et de bichon maltais, Dali est arrivée à point dans la vie de Sophie Williams.

« C’est parfait, car je suis à la maison en permanence pour faire son éducation », confie la nouvelle propriétai­re qui s’est abonnée à De main de maître, un groupe d’éducateurs canins qui fait de la formation. Elle suit même un cours de maternelle pour chiot en ligne, COVID-19 oblige.

« Il faut beaucoup de constance et d’attention pour éduquer un chiot et ça me va bien, car je suis enseignant­e », dit-elle.

« Dali, c’est du bonheur en barre, raconte-t-elle. Elle me ramène dans le moment présent, au plaisir de voir le soleil qui se lève et d’entendre le chant des oiseaux lors de nos promenades tôt le matin. »

Elle a aussi découvert le bonheur de faire la sieste avec un chien qui se love près d’elle.

« Dali me fait penser à autre chose que le cancer », raconte celle qui a décidé d’écrire des chroniques de résilience sur sa page Facebook où l’on peut la voir en compagnie de sa chienne Dali.

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Sophie Williams et Dali
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