Le Journal de Montreal - Weekend
Déménager en pandémie
En plus de faire face à une explosion inattendue des ventes en ligne, Sophie L’Écuyer a dû préparer, en période de confinement, le déménagement de sa librairie. Elle a signé son bail le 22 mai.
Les rénovations et l’aménagement ont commencé lorsque le secteur de la construction a pu redémarrer ses activités.
« On a réussi à combiner tout ça. Les journées étaient remplies, mais c’est agréable de se retrouver dans nos nouveaux locaux qui sont deux fois plus grands », a confié la libraire-propriétaire, lors d’un entretien téléphonique.
Située dans le centre commercial Carrefour Frontenac, la Librairie L’Écuyer a pignon sur rue, depuis mardi, sur le boulevard Frontenac Ouest, à Thetford-Mines.
« La librairie a été fondée par mon père il y a 42 ans. Je suis devenue libraire-propriétaire en 2009 lorsqu’il est arrivé près de sa retraite », a-t-elle relaté.
Sophie L’Écuyer a mis temporairement à pied ses six employés lorsque la librairie a fermé physiquement ses portes. Ils reviendront bientôt tous graduellement.
« Je pensais, au début, que c’était pour être très tranquille. Les ventes en ligne ont tout à coup explosé et je me suis retrouvée seule durant un mois et demi pour gérer une quarantaine de commandes par jour. J’ai travaillé plus qu’en temps normal pour répondre à toutes les demandes », a-t-elle révélé.
Les commandes de livres et de jeux éducatifs arrivaient par le site de la librairie, par leslibraires.ca, par courriel, par téléphone et de plus en plus, aussi, par Facebook et par Messenger.
LE JARDINAGE
La libraire-propriétaire a même effectué des livraisons trois jours par semaine avec son véhicule dans les environs de la librairie.
« On ne voulait pas laisser tomber nos clients. Les coûts de livraison par courrier sont très élevés. Nous sommes considérés comme étant dans une région éloignée et c’est entre 12 $ et 15 $ pour un envoi à une heure de la librairie », a-telle fait remarquer.
La librairie a aussi été plus présente sur Facebook.
« On ne voulait pas que les gens nous oublient », a précisé Sophie L’Écuyer.
Les livres sur le jardinage ont été très demandés au cours des dernières semaines.
« On a eu une demande plus forte qu’à l’ordinaire pour tout ce qui est livres sur le jardinage », a-t-elle mentionné.
Les livres scolaires, Un homme meilleur de Louise Penny et Si on s’aimait : l’approche Sigouin : ces cinq dualités qui vont vous rapprocher ont fait partie des meilleurs vendeurs.
Sophie L’Écuyer a eu le temps de lire à travers la préparation des commandes et l’organisation du déménagement. Tout comme les tortues ,deMarie-Christine Chartier, Les désordres amoureux, de Marie Demers, et Diane demande un recomptage, de Marie-Renée Lavoie, se sont succédés sur sa table de chevet.
« J’attaque les livres de Marie-Renée Lavoie dès qu’ils sont publiés. Ce fut un de mes coups de coeur », a-t-elle laissé tomber.