Le Journal de Montreal - Weekend
WILLIE NELSON DÉÇOIT AVEC SON NOUVEL ALBUM
Toujours incroyablement productif, le cowboy – qui fêtait son 87e anniversaire en avril dernier – livre ici son 70e album en carrière, un peu plus d’une année après la parution du très apprécié Ride Me Back Home. Malheureusement, ce nouveau chapitre n’est pas aussi satisfaisant.
« QUELCONQUE »
C’est le mot qui vient en tête au premier contact – la pochette de l’oeuvre – qui semble avoir été échafaudée par un stagiaire sur un coin de table. Pire encore, le terne s’applique également à l’essentiel de l’oeuvre où Nelson et ses sbires multiplient les ballades plus molles et stériles qu’émouvantes.
Même sur Don’t Let The Old Man In, un « cover » de Toby Keith se prêtant bien à la situation actuelle de la légende vivante, Shotgun Willie s’incline tant la pièce tient davantage du karaoké que de l’adaptation relevée. Mince consolation : l’interprétation – bien qu’affectée par l’âge du principal intéressé – demeure appréciable.
Le monsieur surprend, d’ailleurs, sur I’m the Only Hell My Mama Ever Raised ,une reprise de Johnny Paycheck qui est également un des rares extraits de l’album avec une forte propension à faire swinger la compagnie.
AZNAVOUR Y PASSE ITOU
En parlant de « covers », notons que Willie Nelson – qui livre un album correct, mais en deçà du reste de son épatante discographie – propose également un remaniement d’Hier encore d’Aznavour telle que tout d’abord popularisée en anglais par Roy Clark.
La pièce immortelle offre d’ailleurs un des (très) rares moments émouvants de l’oeuvre.