Le Journal de Montreal - Weekend
LES 25 ANS D’APOLLO 13
Le 30 juin 1995, Tom Hanks, Gary Sinise, Bill Paxton et Kevin Bacon sont à l’affiche d’Apollo 13, film signé Ron Howard. Nommé dans neuf catégories aux Oscars, le long métrage et sa production fourmillent de faits insolites…
Jim Lovell, incarné par Tom Hanks, a décidé de rédiger son autobiographie en 1992. Les droits ont immédiatement été acquis par Imagine Entertainment, la compagnie de production de Ron Howard. Le tournage a débuté en 1994, avant même la sortie du livre. Originalement intitulé Lost Moon, le récit a été renommé Apollo 13 après le succès du long métrage.
Brad Pitt a refusé un rôle dans Apollo 13, préférant le Sept de David Fincher. John Cusack et Charlie Sheen ont tous deux refusé le rôle de Fred Haise, finalement donné à Bill Paxton. Quant à John Travolta et Kevin Costner, ils auraient été brièvement considérés pour le personnage de Jim Lovell.
Ron Howard a rapidement approché Tom Hanks dont il savait qu’il était passionné par l’histoire de la NASA et la conquête de la Lune. Les deux hommes ont ensuite coproduit, avec Brian Grazer et Michael Bostick, la minisérie From the Earth to the Moon, diffusée par HBO en 1998.
Ron Howard ne s’est soucié d’aucune ressemblance physique entre les acteurs et les astronautes qu’ils incarnent. Par exemple, Kenneth Mattingly, joué par Gary Sinise, est chauve.
Le film a bénéficié d’un budget de production de 52 millions $ US et a rapporté 355,2 millions $ US.
Nommé dans neuf catégories aux Oscars, Apollo 13 a remporté les statuettes du meilleur montage et du meilleur montage sonore.
Dès le début, Ron Howard a décidé de n’utiliser aucune image d’archive de la NASA. Il a donc fait construire les modules – le module de service et le module lunaire – afin de pouvoir les filmer sous tous les angles. Le centre de contrôle de la mission à Houston a été, lui aussi, entièrement fabriqué de toutes pièces dans les studios Universal, même si la NASA avait offert au cinéaste de tourner à l’intérieur du véritable lieu.
La phrase « Houston, we have a problem » (« Houston, nous avons un problème ») n’a jamais été prononcée ! En fait, c’est d’abord Jack Swigert qui a indiqué : « Okay Houston, we’ve had a problem here » (« Houston, nous avons eu un problème ici ») avant que Kim Lovell répète « Ahh, Houston, we’ve had a problem » (« Ah, Houston, nous avons eu un problème »), le micro de Swigert faisant des siennes. Les scénaristes ont décidé de changer le temps du verbe utilisé afin de conférer une immédiateté et un sentiment d’urgence.
C’est Steven Spielberg qui a suggéré à Ron Howard de ne pas filmer les scènes d’apesanteur à l’aide de harnais et de filins, mais d’utiliser plutôt le KC-135, avion de la NASA qui effectue des piqués, pour simuler l’absence de gravité pendant 23 secondes. Surnommé le « vomit comet » (littéralement « la comète vomitoire »), l’aéronef est utilisé dans bon nombre de tournages, dont Seul sur Mars avec Matt Damon. Tom Hanks, Bill Paxton, Kevin Bacon et Gary Sinise ont ainsi tourné leurs scènes en apesanteur pendant… 13 jours, subissant l’effet de plus de 600 piqués !
Les costumes d’astronautes ont coûté 30 000 $ US chacun.
Jim Lovell effectue une courte apparition dans Apollo 13 en tant que capitaine du Iwo Jima, le navire qui récupère les astronautes lors de leur retour sur Terre. L’astronaute a porté son vieil uniforme puisqu’il avait fait partie de la marine américaine.
Avant la sortie en salle, les producteurs ont effectué des projections tests afin de mesurer la satisfaction du public. Lors d’une entrevue au réseau CBS, Ron Howard a raconté que le commentaire le plus fascinant qu’il avait reçu à l’issue de celles-ci avait été celui d’un spectateur de 23 ans qui ne pensait pas que les astronautes devaient survivre… puisqu’il ignorait qu’il s’agissait d’une histoire vraie !