Le Journal de Montreal - Weekend
Surfer sur la vague du virtuel
L’année 2020 devait marquer le retour tant attendu d’André-Philippe Gagnon sur scène au Québec avec son nouveau spectacle Je suis André-Philippe Gagnon. Mais il en est tout autrement. L’imitateur aux 500 voix fait plutôt un virage virtuel avec son spectacle corporatif En bonne compagnie. Et c’est ainsi qu’on se sent, en bonne compagnie, quand on jase avec lui.
André-Philippe Gagnon était fin prêt pour son grand retour sur scène au Québec, après avoir passé les dernières années à Toronto, en Europe et aux États-Unis pour présenter André-Philippe Gagnon est un réseau social, son précédent spectacle, lancé en 2011.
La tournée de Je suis André-Philippe Gagnon devait s’enclencher à l’été, et sa rentrée montréalaise était prévue ce mois-ci, mais tout est reporté à 2021.
UNE EXPÉRIENCE INTERACTIVE ET IMMERSIVE
Comme tous les artistes, André-Philippe Gagnon s’est retrouvé le bec à l’eau, ne sachant trop quand il remonterait sur scène. Au début du confinement, un ami président d’une compagnie lui a demandé d’interagir virtuellement avec ses employés tout en faisant des imitations. L’expérience s’est avérée fort concluante, si bien qu’il a eu l’idée de se lancer dans un projet de spectacles virtuels pour les entreprises et de s’associer avec l’animateur radio Éric Nolin.
Celui-ci possède un studio où il donne dans la réalité augmentée, une technologie qui permet d’intégrer des éléments virtuels en 3D dans un environnement réel. Ainsi, dans ses spectacles personnalisés, André-Philippe Gagnon interagit avec les gens, fait des souhaits d’anniversaire chantés et diverses imitations, avec des images en réalité augmentée en arrière-plan.
FIER DE SES ENFANTS
Pour tester ses imitations, il peut toujours compter sur les conseils de ses enfants, Camille et Jules. « Quand ils esquissent un sourire, je vois que j’ai touché une corde sensible. Ils ont un très bon goût artistique. Je les consulte souvent ! Camille a 25 ans et Jules, 22 ans. Ils ont pu voir le spectacle Love du Cirque du Soleil à Las Vegas quand j’y étais. Ils sont au courant de la musique des années 1950, 1960, jusqu’à aujourd’hui. Ils ont dû subir ma playlist en grandissant ! Maintenant, j’ai pris de la leur ! (rires) »
Il a pu passer une partie du confinement avec sa fille, qui est venue cohabiter avec lui. « La chose dont je suis le plus fier, c’est la relation que j’ai avec Camille et Jules. Je suis content qu’ils aient la volonté de parfaire leurs connaissances et de travailler en même temps. Ils se gardent aussi du temps pour les activités. Je suis content de cet équilibre-là », raconte l’artiste de 57 ans.