Le Journal de Montreal - Weekend

UNE NOUVELLE ÉTAPE FAMILIALE

Père de deux enfants, Normand D’Amour a vu dans les derniers mois sa plus jeune prendre son envol et envisager de quitter le foyer. L’étape permet à son couple de vivre différemme­nt. L’acteur redécouvre le bonheur d’être en tête à tête avec sa complice de

- MICHÈLE LEMIEUX

Normand, récemment, on a pu vous voir dans le film La déesse des mouches à feu. Comment avez-vous réagi en le regardant ?

Ça m’a bouleversé ! C’est un film dont on ressort changé. La lumière de cette jeune-là (Kelly Depeault, qui tient le rôle principal, NDLR) est incroyable ! Chaque matin quand j’arrivais sur le plateau, je lui disais qu’elle était comme ma deuxième fille. Ce qu’Anaïs Barbeau-Lavalette, la réalisatri­ce, a fait est magistral. Ce projet est un coup de coeur, surtout parce que j’ai travaillé avec elle.

Malgré votre feuille de route impression­nante ?

Oui, c’est une rencontre de vie. Elle m’a offert de jouer le père de Catherine même si, au départ, on m’avait pressenti pour un autre rôle. Après m’avoir vu dans Demain des hommes, elle a demandé à me rencontrer. Ça a tout de suite cliqué entre nous. Nous étions sur la même longueur d’onde quant à l’amour que cet homme éprouve pour sa fille et le trouble qu’il a à se séparer d’elle. Anaïs et moi voyons la vie de la même façon : nous croyons qu’il faut mettre de l’amour dans tout, quoi qu’il arrive. Cette belle connexion s’est poursuivie sur le plateau.

Comme il est question d’une adolescent­e tourmentée, vous êtes-vous dit que vos enfants ne vous avaient pas donné trop de fil à retordre ?

Marguerite a le même âge que Catherine, elle avait d’ailleurs passé l’audition pour le jouer. Je dois admettre qu’elle est pas mal plus straight que le personnage (rires). Aujourd’hui, les jeunes font plus attention et connaissen­t les conséquenc­es de leurs gestes.

Êtes-vous un père semblable à celui que vous incarnez ?

Oui, et d’ailleurs, je suis maintenant incapable de donner un câlin à mes enfants sans pleurer… Récemment, ma fille m’en a fait un avant d’aller se coucher. Elle a vite réalisé que je pleurais… Je la vois de moins en moins. Elle a 18 ans, elle a un chum, un super bon garçon. Elle va parfois dormir chez lui. Je suis souvent seul avec ma blonde. Nous nous entendons super bien, Pascale et moi… mais la maison est vide. Quand Marguerite revient au bout de deux jours, je suis heureux de la revoir. Je la serre dans mes bras et ça m’émeut. Plus je vieillis et plus je ramollis ! (rires)

On se rend compte que ces derniers moments avec nos enfants à la maison sont tellement précieux…

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NORMAND D’AMOUR

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