Le Journal de Montreal - Weekend
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Chaque nouvel opus de Gipi est l’occasion de réjouissances. Après l’extraordinaire fable post-apocalyptique La terre des fils, l’artiste italien nous revient avec le poignant récit d’un humoriste cinquantenaire qui tente de composer avec la mort imminente de sa mère. Vertigineuse mosaïque narrative à laquelle il ajoute des strates qui ne semblent entretenir aucun lien entre elles aux premiers abords, Gipi livre une fable universelle bouleversante dont la finale – où tous les éléments convergent – mérite une ovation à tout rompre.
Alors que les récits de morts-vivants pullulent, en voilà un qui se démarque du lot. Malgré une prémisse qui peut sembler mince, soit l’apocalypse zombie vécue de la perspective d’un chat, le premier volet de ce manga prévu en trois tomes est un pur délice. Entrecoupé de saynètes humoristiques sur les us et coutumes félines qui allègent l’ambiance anxiogène de circonstance, Walking cat est une captivante aventure qui use habilement des mécanismes du genre. Une fois la lecture amorcée, impossible d’en décrocher. Vous êtes prévenus.
Inspiré de la légende moyenâgeuse celte de la cité engloutie d’Ys, qui se situerait dans la baie de Douarnenez en Bretagne, Soeurs d’Ys raconte le destin tragique de deux soeurs qui, suite au décès tragique de leur mère souveraine de la cité, sont divisées. Cette fable politique et poétique, fabuleusement mise en image par l’illustratrice canadienne Jo Rioux, évite les écueils manichéens généralement propres au genre, et trouve écho dans notre époque tout aussi barbare.