Le Journal de Montreal - Weekend

UNE SAGA FAMILIALE SIGNÉE PUÉRTOLAS

Si on a envie d’une histoire à la fois sympathiqu­e et amusante, le tout nouveau roman de l’écrivain français Romain Puértolas est incontesta­blement un bon choix.

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

Depuis L’extraordin­aire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, l’écrivain français Romain Puértolas n’a jamais cessé de nous surprendre. Et l’an dernier plus que jamais, car avec La police des fleurs, des arbres et des forêts, il a eu l’audace de nous garantir deux choses : « une histoire policière pas comme les autres » et « un coup de théâtre final époustoufl­ant qui remet tout le récit en cause ».

Un peu exagéré ? Pas du tout. L’intrigue était indéniable­ment très différente de ce qu’on a l’habitude de retrouver dans les romans policiers, et pour ce qui est du coup de théâtre final, chapeau ! Même si on est un peu gêné de l’avouer, on est tombé dans le panneau. En beauté, avec ça ! « J’étais de passage en Suisse pour présenter un de mes romans et à l’aéroport, j’ai remarqué plein de livres d’un auteur que je ne connaissai­s pas », explique Romain Puértolas, lorsqu’on lui a demandé comment cette intrigue peu banale avait germé dans son esprit.

« Comme je voulais en savoir plus sur cet auteur, on m’a fait le pitch de son plus récent livre, et je me suis dit que le sujet était trop génial, poursuit-il. Le soir même, j’ai donc lu le roman et une fois terminé, j’ai réalisé que ce n’était pas du tout l’histoire à laquelle je m’étais attendu. Alors je me suis dit que j’allais le faire, que j’allais écrire un livre avec l’histoire que moi j’avais comprise. » Ce qui a donné La police des fleurs, des arbres et des forêts, premier tome d’une trilogie dont la suite, Sous le parapluie d’Adélaïde, vient de sortir.

« Ça me plaisait de faire une grande saga familiale sur plusieurs génération­s, alimentée par des faits divers croustilla­nts, ajoute Romain Puértolas. Et en plus de pouvoir se lire indépendam­ment, je tenais à ce que chaque tome se termine sur un coup de théâtre. »

LE SOUCI DES DÉTAILS

Ce fameux coup de théâtre a cependant été un peu plus difficile à orchestrer cette fois-ci.

« Après avoir terminé mon manuscrit, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’effet wow à la fin, précise Romain Puértolas. Alors, durant deux semaines, je me suis creusé la tête, et j’ai trouvé. »

Rose Rivières sera ainsi étranglée un 25 décembre au beau milieu de la grande place du centre-ville de M., pendant le traditionn­el spectacle de Noël. Et même si plusieurs centaines de personnes y assistaien­t, il n’y aura qu’un seul et unique témoin, hélas bien caché sous le parapluie d’une corpulente Allemande prénommée Adélaïde. « Mon principal défi a été d’écrire le roman sans qu’on sache qui est l’assassin et qui est ce témoin sous le parapluie, de manière à ce que dans les dernières pages, les lecteurs se heurtent à une évidence qu’ils n’avaient pas vue, souligne Romain Puértolas. C’est ce qui a rendu l’écriture de ce livre si jouissive ! »

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Romain Puértolas, Éditions Albin Michel, 336 pages
SOUS LE PARAPLUIE D’ADÉLAÏDE Romain Puértolas, Éditions Albin Michel, 336 pages
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