Le Journal de Montreal - Weekend
LE BEAU RISQUE DU QUÉBEC REDNECK BLUEGRASS PROJECT
Groupe de plus en plus culte, le Québec Redneck Bluegrass Project confirme sa pertinence avec une décision totalement en phase avec la route empruntée à ce jour. C’est-à-dire osée et poussée à fond.
En effet, le collectif propose J’ai bu, un livre de plus de 200 pages retraçant l’histoire du projet accompagné d’un cinquième album en carrière. Chronique oblige, on ne s’attardera qu’à ce dernier ici.
UNE OEUVRE IMPORTANTE
Quatre ans après le fameux Royale Réguine, QRBP revient à la charge plus posé autant du côté des musiques que des textes (à ne pas confondre avec « plus sage », toutefois… loin de là et l’entraînante Canon dans l’front en témoigne tout particulièrement). Estce que JP Le Pad Tremblay et compagnie livrent ici le fameux album de la maturité, voire le disque de la consécration du projet ? L’ambition et la qualité de cet objet musicolittéraire portent à croire que oui.
À propos du LP, Québec Redneck Bluegrass Project poursuit sur la voie tracée par Royale Réguine.
À l’image du Break syndical des Cowboys Fringants, voire le Grandeur mature d’Émile Bilodeau, J’ai bu risque de marquer les mélomanes locaux comme l’oeuvre où le quatuor a non seulement rejoint ses fans et les amateurs de folk trash, mais aussi l’illusoire grand public.
L’année est presque terminée, la plupart des palmarès de l’année est donc déjà publiée, mais ne dormez pas au gaz, car J’ai bu est une oeuvre importante. Une écoute – et une lecture ! – s’imposent !