Le Journal de Montreal - Weekend

QUI AIME BIEN CHÂTIE BIEN !

- MARIE-HÉLÈNE GOULET

Hélène Bourgeois Leclerc jubile d’enfiler costumes et perruques pour faire rire la galerie à Sans rancune. Accompagné­e de Pier-Luc Funk et de Pierre-Yves RoyDesmara­is, la comédienne servira chaque semaine un bien-cuit à un groupe de gens bien défini, tels les propriétai­res de chien ou les fans du Canadien. Hélène, qu’est-ce qui vous a allumée dans le concept de Sans rancune ?

L’idée de faire des sketches et des pitreries en toutes sortes de personnage­s m’a accrochée. C’est excitant de créer une nouvelle émission, car Sans rancune n’est pas un format existant. Pier-Luc Funk, Pierre-Yves Roy-Desmarais, l’équipe de production et moi apportons nos idées. Ce brasse-camarade me tentait vraiment.

Que verra-t-on à l’écran ?

Chaque semaine, nous inviterons des gens d’un groupe cible, comme les coiffeurs, les pompiers ou les amateurs de country, et nous leur offrirons le show en cadeau. À la façon d’un bien-cuit, nous rirons d’eux, et de nous par le fait même. Il y aura des monologues, des sketches et, à la fin, un numéro de variétés.

N’est-ce pas audacieux de rire d’un groupe en particulie­r alors qu’on traverse une période où les gens sont un peu échaudés ?

Au contraire, j’ai envie de dire : « Enfin ! » On a besoin de se rassembler, mais on ne peut pas le faire physiqueme­nt. Ça sera intéressan­t de se rallier pour passer une heure à célébrer un groupe. Le but n’est pas de descendre les gens et, même si notre ton sera plus grinçant que bon enfant, ce ne sera jamais méchant. Ce ne serait pas dans notre intérêt, puisque nous tournons devant eux. Nous ne voulons pas que personne ne rie de nos blagues !

Quelle relation avez-vous avec vos coanimateu­rs ?

Ils sont amis dans la vie, mais ils m’ont fait une super belle place. C’est même Pier-Luc qui a proposé mon nom à la production. Ça me fait plaisir que deux gars de 26 ans veuillent jouer avec une fille de 46 ans comme moi, et ça, même si nous n’avons pas toujours les mêmes références en humour. Je pense d’ailleurs que c’est nécessaire, car nous voulons toucher des gens de toutes les génération­s.

On vous a vue dans des rôles intenses, dans District 31 ces dernières années et dans Toute la vie. Vous étiez-vous ennuyée de faire de l’humour ?

Quand j’ai joué dans District 31, j’en avais besoin, car j’avais enchaîné les mandats en humour, entre autres en étant de plusieurs Bye Bye. Je voulais vérifier si j’étais encore capable de jouer des scènes plus réalistes, intenses. J’ai retrouvé ces zones sombres très intéressan­tes dans Toute la vie, mais revenir à la comédie avec Sans rancune me fait beaucoup de bien. Jumeler les deux demande des efforts, mais ça m’a permis de trouver une sorte d’équilibre.

Retrouvez-vous tout le plaisir de jouer, malgré les mesures ?

Oui, et je ressens une grande gratitude. Je vois certains de mes amis crever de faim parce que leurs projets ont été reportés ou annulés. En plus de pouvoir gagner ma vie, mon travail me permet de voir des gens tous les jours. Oui, je porte un masque et des lunettes de protection, je fais attention et je mange seule dans ma loge, mais j’ai des interactio­ns riches avec des gens au quotidien !

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SANS RANCUNE

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