Le Journal de Montreal - Weekend

Une nouvelle vie de père célibatair­e

L’hiver dernier, c’est en toute intimité que Benoît Gagnon et Jenna Shapiro mettaient un terme à leur relation amoureuse. Devenu père célibatair­e depuis, l’animateur veille sur ses trois enfants avec le même dévouement. Mathieu a quitté la maison, mais So

- MICHÈLE LEMIEUX

Benoît, la radio occupe-t-elle toujours beaucoup de ton temps ?

Je suis en ondes six jours sur sept à Rouge FM. Du lundi au jeudi, je suis aux côtés de Marie-Lyne Joncas à L’heure du lunch et, les vendredis et samedis, j’anime Le party du 4 à 7, l’une des émissions les plus populaires à Rouge. Cette année, à Rouge, je suis celui qui est le plus souvent en ondes et à travers toutes les stations. C’est une marque de confiance et un privilège que j’apprécie. J’ai 30 ans de métier. Pouvoir encore faire ce que j’aime et avoir la confiance du public, je trouve ça extraordin­aire. Quand j’entre en ondes, j’ai encore des papillons dans le ventre !

Puisque c’est une cause qui te tient à coeur, étais-tu encore du 24 h Tremblant cette année ?

Oui, et c’était la 20e édition. L’année dernière, j’ai relevé le défi avec Sophie. Nous avons été le premier duo père-fille de l’histoire du 24 heures. J’étais très fier de ça ! Cette année, avec la COVID, les gens ont pu y participer de manière personnell­e avec leur club de marche, de course, etc. Actuelleme­nt, les fondations ont terribleme­nt besoin de nous. Je travaille aussi avec le Club des petits déjeuners. Les enfants déjeunent généraleme­nt à l’école parce qu’ils n’ont pas toujours la possibilit­é de le faire à la maison. Ils sont dans des situations difficiles. Pour le 24 heures, il était possible de participer ou de faire un don en ligne. (NDLR. Les participan­ts ont amassé plus de 2 millions de dollars cette année)

Comment as-tu vécu les derniers mois ?

Comme tout le monde, je vis cette pandémie avec son lot de stress. J’ai vu ma mère une seule fois depuis janvier dernier. Elle a 75 ans et elle vit à Québec. Les derniers mois ont été exigeants, mais de manière générale, je suis assez résilient. J’essaie de trouver du positif dans tout. L’un de mes objectifs quotidiens, c’est de me lever de bonne humeur et de me coucher de bonne humeur. Même s’il y a un conflit ou une friction, j’essaie de désamorcer.

Comment tes enfants se sont-ils adaptés à la situation ?

J’ai essayé d’organiser des moments agréables avec les enfants à la maison. Cet été, nous avons beaucoup profité de la piscine. Comme père de famille, j’essaie d’être là pour mes trois enfants, qui ont des réalités différente­s. Charles a 5 ans. Pour lui, chaque matin est le plus beau jour de sa vie. Sophie est au cégep à distance, elle étudie en anglais. Je la trouve bonne de rester motivée. Elle a été recrutée comme quart-arrière de son équipe de flag football. Les filles se sont entraînées fort, ont joué un match, puis on a mis un terme au programme à cause de la pandémie. Mathieu est en appartemen­t. Il travaille pour le groupe Europea. Je vis sur la Rive-Sud, mon fils vit à Montréal. Comme père, je m’assure qu’il ne manque de rien. Il vient à la maison de temps en temps. Il doit garder le contact avec sa soeur, son petit frère et moi. C’est beaucoup d’organisati­on. Je vis cette nouvelle réalité de père célibatair­e. Je suis responsabl­e de trois enfants.

As-tu plus de temps que jamais pour tes enfants ?

Oui, nous passons du temps de qualité ensemble. Sophie fait ses choses, je fais les miennes, nous nous retrouvons à l’heure du souper. Le confinemen­t est agréable, mais nous nous respectons à travers tout ça. Je suis heureux quand Sophie est à la maison. Je suis heureux quand Charles est à la maison. Mon clan, c’est important. Je suis un gars de famille. Nous sommes toujours heureux d’être ensemble. Je veux que tout le monde soit bien.

Comment les enfants se partagent-ils entre leurs parents ?

À 17 ans, Sophie arrive quand elle veut et repart quand elle veut. Quand elle vient, elle reste deux ou trois semaines, alors quand elle n’est pas là, je trouve ça long ! (rires) Je veux que mes enfants soient heureux, qu’ils puissent aller et venir comme ils l’entendent. Avec Charles, c’est autre chose. Lundi et mardi, il est toujours avec moi ; mercredi et jeudi, il est toujours avec Jenna, et une semaine sur deux, il est avec moi les vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi et mercredi. Ça se passe super bien.

Quel cadeau pour cet enfant d’avoir un grand frère et une grande soeur !

Il ne le réalise pas encore, mais c’est vrai. Sophie, c’est comme une « rock star » pour Charles ! Quand elle est là, il n’a d’yeux que pour elle. Parfois, cet été, j’étais seul avec mes trois enfants et je les regardais interagir. Je trouvais ça extraordin­aire ! Je suis vraiment privilégié de les avoir dans ma vie…

Comment vis-tu ta séparation d’avec Jenna, une nouvelle qui est sortie récemment ?

C’est une vieille nouvelle… (sourire) Jenna et moi ne sommes plus ensemble depuis très longtemps. Nous nous sommes laissés, puis j’ai pris le téléphone et je lui ai proposé que nous nous donnions une deuxième chance. Nous avons décidé d’essayer de nouveau. Certaines choses n’avaient pas changé et ne marchaient pas. Nous nous sommes rendu compte que nous ne sommes pas à la même place. Ce n’est pas tant la différence d’âge que le vécu. J’ai envie de vivre et d’expériment­er certaines choses. Jenna n’était pas rendue là dans son cheminemen­t. La meilleure chose que nous pouvions faire, c’était de nous laisser de l’espace pour pouvoir

grandir et vivre séparément.

Comme célibatair­e, comment entrevois-tu la suite des choses ?

Je sais très bien ce que je veux et ce que je ne veux plus. À 50 ans, je ne veux pas recommence­r deux ou trois histoires… Je veux que ma vie soit le fun et, après tout, j’ai le bonheur facile… (sourire)

L’heure du lunch, du lundi au jeudi à 12 h, à Rouge FM. Le party du 4 à 7, les vendredi et samedi à 16 h, à Rouge FM.

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PHOTO AGENCE QMI, ANNIE T. ROUSSEL

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