Le Journal de Montreal - Weekend
Prendre le temps d’apprécier la vie
Si aujourd’hui Julie Bélanger connaît la douceur de vivre en prenant le temps d’apprécier la vie, de la contempler, il n’en a pas toujours été ainsi. Dans son livre biographique, elle nous raconte les moments les plus difficiles de sa vie qu’elle a réussi à surmonter.
Depuis son plus jeune âge, Julie Bélanger avait de grands rêves. « J’avais dit à ma mère qu’un jour je ferais de la télé », confie l’animatrice qui vivait alors à Port-Cartier sur la CôteNord.
Si le chemin qui l’a menée au métier d’animatrice à été un long parcours, aujourd’hui elle a gagné une belle notoriété tant à la télé qu’à la radio. Mais Julie ne voulait pas s’arrêter là. Après avoir lancé son site Web, bienêtre et même avoir réalisé son album de chansons, il lui restait à publier un livre.
« J’y pensais depuis des années, c’était d’ailleurs dans le haut de ma bucket list », révèlet-elle. « Plusieurs de mes textes étaient sur mon blogue bien-être que j’ai écrit ces quatre dernières années, mais j’attendais le bon moment pour lancer un livre. »
L’élément déclencheur a été la dépression d’un ami très proche qui a sombré. « Je me sentais impuissante, je voulais faire quelque chose et communiquer est devenu une mission de coeur », explique l’animatrice. C’était d’autant plus significatif, qu’elle avait elle-même vécu un important burn-out quelques années auparavant.
LE BURN-OUT
Julie Bélanger est une grande perfectionniste, peut-être trop, reconnaît-elle. « Je ne suis pas parfaite, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. »
Puis un jour, il y a eu son burnout « Ça été très certainement la période la plus difficile de ma vie », souligne l’animatrice. « Mais cela m’a permis de cheminer personnellement. »
Si cet épisode de sa vie a été difficile, ç’a également été l’occasion d’une belle prise de conscience. « J’ai appris à m’accepter », révèle-t-elle.
« J’ai réalisé que je vivais à travers le regard de l’autre et j’avais toujours ce besoin de plaire. » Cette façon de faire s’est poursuivie au fil des ans. « Montrer le côté glorieux, sourire, être gentille et ne rien dire, même si à l’intérieur je bouillonnais. »
L’animatrice reconnaît avoir eu souvent peur de sortir de sa zone de confort même si elle aime ajouter un côté extraordinaire dans ce qu’elle fait et qu’elle n’a pas toujours eu le bonheur facile, même si elle aime profiter de la vie. « Les moments de grâce, où je suis vraiment en paix, n’arrivent pas si souvent que ça », ajoute-t-elle. « Mais une fois l’inconfort accepté, le déséquilibre maîtrisé, on reprend le dessus. »
APPRENDRE À S’AIMER
Parmi ses prises de conscience, Julie a appris à prendre soin d’elle, à se faire plaisir et à s’accepter tout en profitant des plaisirs de la vie. « Plutôt que de faire ce qu’on attend de moi, j’essaie de faire ce que j’entends en moi », nuance-t-elle. « La bonne fille essaie maintenant d’être une femme vraie. »
« J’espère que les clés que je donne dans mon livre pourront servir à d’autres et qu’ils auront envie de faire un travail sur eux », précise l’animatrice. « Il faut rappeler l’importance de l’hygiène mentale et de prendre soin de soi surtout en cette période de pandémie, crise qui a été un exercice de lâcher-prise collectif puisque l’on ne contrôle rien à part nous-mêmes. »