Le Journal de Montreal - Weekend
UNE SÉPARATION QUI INSPIRE
Martin Matte s’est inspiré d’une « épreuve que beaucoup de familles vivent » pour écrire Les beaux malaises 2.0 : une séparation. En 2017, l’auteur a rompu avec Vicky Pomerleau, sa conjointe des 30 années précédentes.
Voilà pourquoi (alerte au divulgâcheur si vous n’avez pas encore regardé la bande-annonce) cette suite racontera la rupture de Martin et Julie.
« J’ai vraiment écrit avec mes tripes. Ça se sent, je crois », déclare Martin Matte.
ALLER DE L’AVANT
L’accouchement des Beaux malaises 2.0 s’est déroulé en plusieurs étapes. Après avoir couché quelques idées sur papier, Martin Matte s’est tourné vers François Avard, son fidèle complice d’écriture, pour savoir ce qu’il en pensait. Il s’est aussi entretenu avec Julie Le Breton, Fabien Cloutier et Michèle Deslauriers, pour mesurer leur degré d’enthousiasme.
Leurs réponses l’ont convaincu d’aller de l’avant.
« Je sentais aussi que j’avais un bon sujet. Se séparer, c’est quelque chose de commun, parce qu’un couple sur deux y passe, mais ce n’est pas banal. Ça reste très intense. »
PAS FACILE
Martin Matte a mis une année entière à pondre ces 10 nouvelles demi-heures de comédie, comparativement à six ou sept mois pour chacune des trois premières saisons. Et pourtant, il n’avait eu aucune difficulté à replonger dans l’univers qu’il avait créé en 2013.
C’est plutôt le climat d’instabilité lié au coronavirus qui l’a ralenti.
« J’ai trouvé ça difficile. Parce que personne ne savait quand on allait pouvoir tourner. »
MALGRÉ TOUT
Dirigé par Robin Aubert (Les affamés), le tournage des Beaux malaises 2.0 s’est avéré plus agréable que prévu en dépit des restrictions sanitaires.
« Oui, ça fait chier d’arriver, de porter un masque durant toute la journée, de manger tout seul dans ta petite loge… Mais c’était vraiment tripant pareil, insiste Martin Matte. Et bizarrement, la pandémie a aidé. En voyant les protocoles, les distances, les lunettes, les masques, on avait prévu des jours de plus pour tourner, mais en bout de ligne, ça allait presque aussi vite que d’habitude. On s’est retrouvés avec plus de temps. Ça nous a permis de peaufiner les textes, de travailler nos affaires, de discuter des scènes… »
UNE BONNE DÉCISION
Alors qu’il achève le montage des nouveaux épisodes, Martin Matte se félicite d’avoir profité de 2020 pour mener ce projet à terme.
« L’été dernier, j’ai hésité. Est-ce qu’on repousse d’une année ? Heureusement, on a pris la décision d’y aller, et aujourd’hui, je suis content de l’avoir fait parce qu’on a besoin de divertissement. Il n’y a pas de COVID dans Les beaux malaises. C’est la vie avec ma blonde, les enfants, les amis…
Ça va faire du bien aux gens. »