Le Journal de Montreal - Weekend
« JE NE M’Y ATTENDAIS PLUS »
Trois ans après la fin de Mémoires vives, c’est avec beaucoup de bonheur que les téléspectateurs ont renoué avec le talentueux Frédérick De Grandpré dans District 31. L’acteur a un plaisir fou à prêter ses traits à Francis Garand, l’ex-mari déchu de la lieutenante Gabrielle Simard. Rencontre avec le comédien, très heureux de retrouver les téléspectateurs.
Frédérick, depuis quelques mois, nous vous retrouvons dans la peau de Francis Garand dans District 31. Comment ce rôle est-il arrivé dans votre vie ?
Comme un cadeau ! Ce jour-là, j’avais passé quelques heures avec mon ami et voisin Jeff Boudreault, qui m’avait demandé de l’aider à travailler quelques scènes de District 31, dans lesquelles il joue Jean Brière. Il venait tout juste de partir quand mon agente m’a téléphoné pour me dire que, si j’étais disponible et intéressé, on m’offrait un rôle dans l’émission. Moi qui n’avais pas travaillé comme acteur depuis Mémoires vives, je trouvais que ce rôle arrivait juste à point. D’une certaine façon, je ne m’y attendais plus !
Connaissiez-vous alors l’importance que Francis Garand aurait dans l’intrigue de Luc Dionne ?
Non. Dans l’équipe de District 31, tout le monde apprend les intrigues d’une semaine à l’autre. J’ai embarqué dans le jeu en ne sachant pas ce que Luc Dionne avait en tête. J’ai été très chanceux, car Francis Garand est un personnage super intéressant à jouer.
Pourquoi est-il si intéressant ?
Dans ma carrière, j’ai souvent eu à jouer des personnages qui étaient dans l’oeil du cyclone. C’était le cas, par exemple, dans Le Négociateur, où tout tournait autour de mon personnage, mais où c’étaient plutôt les personnages pris dans la tornade qui avaient les grandes émotions à jouer. Francis est au coeur de l’action de District 31, il est donc dramatiquement très intéressant à interpréter.
Comment avez-vous été accueilli sur le plateau de tournage ?
Jeff Boudreault a été très gentil avec moi ; il m’a, à son tour, aidé à préparer mes scènes, sachant à quel point la vitesse de travail est importante sur le plateau de District 31. Je suis donc arrivé prêt et j’ai tout de suite senti que les gens — autant les acteurs que les techniciens — avec qui j’avais travaillé dans le passé étaient contents de me revoir.
Francis n’a pas trouvé la meilleure façon de se faire des amis dans les dernières semaines. Lui avez-vous trouvé quelques qualités ?
Je pense que c’est un gars de famille qui a fait des mauvais choix récemment, mais qui en a fait des bons pour les siens dans le passé. Je crois aussi qu’il était meilleur enquêteur qu’entrepreneur, car c’est un gars solide, qui n’a toutefois pas la vision à long terme que ça prend pour être un bon homme d’affaires. C’est un émotif ambitieux qui, par désir d’avoir un train de vie luxueux, s’est associé à son beau-père. Malheureusement pour lui, son impulsivité lui a fait prendre de mauvaises décisions.
Vous disiez que vous ne vous attendiez plus à un tel rôle. Étiez-vous sur le point de jeter la serviette ?
Pour faire court, j’ai vécu une période très creuse après Le Négociateur .Çaneme tentait plus de seulement attendre après un autre rôle et d’être amer à propos de ma carrière. J’ai donc décidé de me former en philosophie à l’Université Laval. Depuis trois ans, j’anime des ateliers philosophiques dans des écoles et des entreprises. Ça m’a permis de développer autre chose en moi et de me réaliser autrement.
District 31, du lundi au jeudi à 19 h, à Radio-Canada. Pour suivre les activités de l’artiste, visitez sa page Facebook.