Le Journal de Montreal - Weekend

GUY JODOIN et son aventure musicale au Québec

- MARIE-JOSÉE R. ROY

Guy Jodoin part à l’aventure, cet été, visiter un endroit ô combien enchanteur qu’on connaît finalement trop peu : le Québec ! À la façon d’un escargot, l’animateur se promènera avec sa « maison », c’est-à-dire sa scène ambulante, pour la série de grands spectacles télévisés à saveur touristiqu­e

La belle tournée. Lettre d’amour à une Belle Province que les Québécois se réappropri­eront comme jamais cette année.

À elle seule, la scène de La belle

tournée, qu’on verra pour la première fois lundi à TVA, vaut apparemmen­t le coup d’oeil. Il s’agit en fait d’un véhicule qui, une fois déplié, devient une plateforme… laquelle nécessite une journée et demie de montage, et dont l’attirail exige trois camions de 53 pieds pour son seul déplacemen­t.

« Ça fait 32 ans que je fais ce métier, et je n’ai jamais vu une scène comme ça. Je n’ai jamais fait de tournée de band de rock, mais je me sens un peu comme ça », expose Guy Jodoin, qui qualifie le périple de La belle tournée « d’ultramarat­hon ».

GRAND VOYAGEUR

En ce début d’été, notre homme alterne les enregistre­ments de La belle tournée et le tournage du nouveau film de Guillaume Lambert, Niagara .Ilfaut l’attraper aussi tôt qu’à 8 h pour une entrevue, mais sitôt joint, il s’emballe en racontant la bougeotte qui l’anime depuis toujours.

« Moi, je suis un grand voyageur, se remémore Guy. J’ai la piqûre du voyage depuis que j’ai 12 ans. Mes parents m’avaient emmené à Walt Disney, et j’ai aussitôt compris que c’était ce que je voulais faire dans la vie, voyager ! J’ai souvent voyagé seul. J’ai aussi fait beaucoup de tournées de théâtre. Depuis un an et demi, je suis donc un peu en manque de voyage. »

Pendant la pandémie, Guy Jodoin s’est remis en question et s’est interrogé sur le rôle de l’artiste dans la société. Il a lu, il a joggé. Il a trouvé son bonheur dans les tournages du Tricheur et d’Alertes. Dès qu’il a pu et que ce fut autorisé, il s’est sauvé en Gaspésie, en Ontario, puis à Vancouver.

Mais imaginez le plateau d’argent pour lui, quand on lui a proposé, en pleine pandémie, de faire le tour du Québec avec La belle tournée et, explique-t-il, « de faire rayonner cette beauté sans nom et cette immensité ».

« Qu’on oublie, précise-t-il, parce qu’on est dedans toute l’année. On se dit que c’est bien beau… puis on part voir le Japon et l’Italie ! On ne se rend pas compte combien on a de l’espace. Seulement en Estrie et en Mauricie, j’ai vu des lieux que je n’avais jamais vus de ma vie. Souvent, on retourne aux mêmes places, mais je réalise combien c’est beau et immense, le Québec. Sylvain Cossette me disait que, quand il va jouer dans son golf, à Grand-Mère, il a l’impression d’être en Écosse. Moi, quand j’embarque sur le Saint-Maurice avec mon ponton, j’ai l’impression d’être dans les fjords de la Norvège. On n’est pas portés à voir tout ça. Alors, comment voulais-tu que je dise non ? »

Jodoin devient intarissab­le quand il parle de « son » Québec, qu’il met en valeur en bombant le torse partout à travers le globe quand on lui demande s’il vient du Canada. Il s’empresse alors de tracer la distinctio­n. Combinée à sa passion pour l’animation et les artistes d’ici, sa ferveur pour la Belle Province faisait de lui le timonier idéal pour La

belle tournée. Demandez-lui de situer sur une carte Saint-Boniface, Pointe-duLac ou Saint-Joseph-de-Mékinac, Guy Jodoin s’exécutera sans sourciller.

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