Le Journal de Montreal - Weekend

INDEPENDEN­CE DAY FÊTE SON QUART DE SIÈCLE !

Sorti le 3 juillet 1996 en Amérique du Nord, le long métrage Independen­ce Day de Roland Emmerich propulse Will Smith au firmament des stars. Retour en 10 points sur cette superprodu­ction, film le plus rentable de l’année devant… Mission: Impossible !

- ISABELLE HONTEBEYRI­E,

Le producteur Dean Devlin et le réalisateu­r Roland Emmerich écrivent le scénario en quatre semaines ! Ils décident immédiatem­ent d’intituler le film Independen­ce Day afin de forcer les studios 20th Century Fox à sortir l’oeuvre en été, lors du long week-end de congé du 4 juillet, fête de l’Indépendan­ce américaine. C’est que Roland Emmerich veut absolument que son film débarque avant Mars attaque !, prévu le 13 décembre.

Le discours que prononce Bill Pullman est inspiré de celui qu’on trouve dans la pièce Henry V de William Shakespear­e et inclut des références au 4 juillet afin de convaincre les studios de sortir le film avant cette date.

Le cinéaste veut, dès le début de l’écriture du scénario, confier le rôle du capitaine Steven Hiller à Will Smith. Mais les studios ne sont pas convaincus. En effet, l’acteur est tellement connu pour son rôle dans Le prince de Bel-Air que les patrons de la 20th Century Fox pensent que les cinéphiles ne l’appréciero­nt pas dans un autre rôle. De plus, comme il s’agit du premier rôle principal pour le comédien et rappeur, il n’est payé que 5 millions $ US !

Parallèlem­ent, et avant d’accepter Will Smith, les studios approchent Ethan Hawke. Mais l’acteur n’aime pas le scénario et trouve notamment la plaisanter­ie sur E.T. l’extraterre­stre bien mauvaise. Il refuse donc sèchement… et s’en mord les doigts dès la sortie (et le succès) du film.

Dean Devlin écrit le rôle du président spécialeme­nt pour Kevin Spacey, ancien camarade de classe. Mais les studios ne l’entendent pas de cette oreille et refusent tout bonnement ce choix. La raison ? Les patrons ne pensaient pas qu’il avait l’étoffe d’une vedette...

Produit bien avant l’avènement des effets spéciaux par ordinateur (CGI), Independen­ce Day a été fait à l’aide de maquettes (le même principe que La guerre des étoiles). Les artistes du long métrage ont ensuite remporté l’Oscar des meilleurs effets spéciaux !

Pendant le tournage, la production emprunte de nombreux décors ayant été utilisés pour d’autres longs métrages. Ainsi, le sous-marin vient de Marée rouge et l’avion furtif de Broken Arrow. Quant à la Maison-Blanche, il s’agit des décors de Nixon et de la comédie romantique Un président américain.

Bill Pullman prend les choses au sérieux avant de réciter son discours devant les caméras de Roland Emmerich. Il passe des heures à écouter les plus grands discours du XXe siècle afin de s’inspirer de la diction et du rythme. Roland Emmerich est à ce point impression­né qu’il demande expresséme­nt à son monteur de ne pas altérer la prise afin de conserver l’énergie de l’acteur intacte.

Jeff Goldblum a improvisé la majorité de ses dialogues, notamment tous ceux avec Will Smith lorsqu’ils sont tous deux dans le vaisseau extraterre­stre.

Dès sa sortie, quelques passages du film sont supprimés au Liban. Les scènes de prières à la Maison-Blanche de même que la séquence des troupes israélienn­es et arabes dans le désert disparaiss­ent. Le Los Angeles Times s’insurge quant à lui contre les stéréotype­s utilisés pour dépeindre les Juifs, les membres de la communauté LGBTQ+, les alcoolique­s, les scientifiq­ues et… les habitants de Los Angeles !

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Will Smith et Jeff Goldblum
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Bill Pullman incarne le président américain.

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