Le Journal de Montreal - Weekend

LA FOLIE TROIS FOIS PAR JOUR

-

En 2013, Marilou a mis une croix sur la chanson (définitive­ment, croit-elle alors). Elle se relève de son trouble alimentair­e. Germe dans sa tête l’idée d’un projet web et bouffe sans prétention, qui s’appellerai­t Trois fois par jour. « Sans aucun plan, encore une fois ! »

La plateforme est lancée en avril de la même année.

« Et ça grossit à quelle vitesse ? » lui demande-t-on. « C’est épouvantab­le ! », siffle Marilou, encore ébahie huit ans plus tard.

« Après un mois, on avait 20 000 abonnés sur Facebook. Les demandes d’entrevues, les visites sur le site… On est rapidement arrivés à un million de visiteurs par mois. Après, 2, 3, 4, 5 millions… C’était fou, fou, fou ! On a sorti notre premier livre en 2014 : 250 000 copies se sont vendues vraiment très vite. »

Marilou se souvient avoir dû solliciter l’aide d’oncles, de tantes et d’amis pour faciliter le travail à la chaîne dans les trois garages de sa maman, à Bouchervil­le, pour la signature (par Alexandre Champagne et elle) des 20 000 bouquins Trois fois par jour commandés en prévente. Son éditeur l’avait prévenue que, si 1000 ouvrages s’écoulaient en prévente, et 5000 au total, on parlerait d’un tabac…. « On en a signé 20 000 ! » n’en revient-elle pas encore.

L’entreprise Trois fois par jour a grandi à une vitesse fulgurante, jusqu’à engager une vingtaine d’employés. La marque se déploie désormais en quatre livres (bientôt cinq) – vendus à plus de 400 000 exemplaire­s – des magazines, une boutique (en ligne et physique, basée à Longueuil), des produits prêtà-manger en épicerie, une émission de télévision et un important volet corporatif de création de contenu.

Newspapers in French

Newspapers from Canada