Le Journal de Montreal - Weekend
ÉDITH BUTLER ET JOHNNY CASH, MÊME COMBAT !
Huit années après avoir entamé un retour sur l’album du même nom (le LP précédent datait de 2001 !), la reine de la musique acadienne refait non seulement surface, mais le fait en bonne compagnie avec Lisa LeBlanc à la réalisation.
En attendant l’oeuvre complète — Le tour du grand bois, à paraître le 27 août —, attardons-nous à Dans l’bois, second extrait dévoilé ce vendredi.
UNE CHANSON TRÈS INSTAGRAM
Frôlant la quatre-vingtaine, Mme Butler fait écho à moult vacanciers dans la trentaine, voire la vingtaine, avec ce brûlot invitant au retour à la nature et à la simplicité volontaire. Écouter Dans l’bois tout en parcourant Instagram ces joursci a des effets de vase communicant.
Moins « road movie » que le récit délicieusement country qu’est La 20, premier « single » paru en avril dernier, le texte de Dans l’bois se veut plus contemplatif. L’interprétation posée de Mme Butler, aux antipodes de Paquetville,
va également dans ce sens. Une approche intéressante considérant la mélodie folk énergique qui fait très Lisa LeBlanc, justement (c’est un compliment, en passant).
En attendant, les deux pièces proposées à ce jour laissent entrevoir un Tour du grand bois à la palette particulièrement riche et un « retour » qui n’est pas sans rappeler celui d’un autre vétéran de l’industrie.
DANS LE SILLON DE L’HOMME EN NOIR
Grande dame de la musique acadienne et québécoise, Édith Butler « méritait » qu’une artiste contemporaine de la trempe de Lisa LeBlanc l’épaule sur un nouvel album qui s’annonce « plus edgy » aux dires de la réalisatrice.
Bien que la direction se veut moins dépouillée que celle de Rick Rubin pour la série American Recordings de Johnny Cash – polyptyque qui, rappelons-le, a remis le fameux cowboy sous les feux après des années de disette –, le tandem proposé ici fait autant rêver les geeks de la scène locale. Vivement la suite.