Le Journal de Montreal - Weekend
COEUR DE PIRATE RÉPOND HABILEMENT AUX CRITIQUES
Au fil des années, « la fille que t’écoutais quand t’étais enfant, mais qui est toujours là » (pour citer sa biographie sur Twitter) a autant eu maille à partir avec la critique qu’avec les médias à potins. D’où Impossible à aimer, un sixième album surprenant tant sur le plan des musiques que du titre faisant référence aux trolls lui reprochant son extimité sur les réseaux sociaux. PIRATE DISCO !
En compagnie de son collaborateur de toujours – le multi-instrumentiste Renaud Bastien (Malajube, Anne’s Bank, etc.) –, Beatrice Martin amène son projet dans une nouvelle direction en flirtant avec des sonorités disco.
Évidemment, le LP ne jure pas avec la discographie de Coeur de pirate à ce jour (et des exceptions demeurent, dont la ballade intimiste Une chanson brisée qui ouvre le bal), mais le changement de cap demeure étonnant et assumé. On demeure toutefois plus près de Sophie Ellis-Bextor, voire du
Random Access Memories de Daft Punk que du Boogie Wonder Band, mettons.
L’AMOUR, L’HUMOUR
Côtés textes, on demeure davantage en terrain connu, outre le fait que l’écriture de Béatrice Martin est de plus en plus effilée et décomplexée. Elle y chante toujours l’amour – et ses écueils, évidemment – avec toute la gravité et – soulignons-le – la pointe d’humour qu’on lui connaît.
Bref, les fans seront conquis alors que les mélomanes ayant pris une pause de Coeur de pirate pour une raison ou une autre, eux, vont au moins devoir tendre l’oreille, car Impossible à aimer pourrait bien être un « redémarrage » pour le projet de Béatrice Martin.
À vos devoirs, bref.