Le Journal de Montreal - Weekend
DES CONSEILS PRATIQUES POUR ÊTRE BIEN
Envie de courir un peu moins, de faire baisser le niveau de stress et vivre davantage dans l’harmonie, la joie et la paix, au coeur du brouhaha de la vie quotidienne ? Martin Bilodeau propose des clefs dérivées de la sagesse millénaire orientale pour lâch
Martin Bilodeau, avec sagesse et sens pratique, propose des textes courts inspirés des pratiques nées il y a des millénaires sur les hauts plateaux de l’Himalaya. Ce sont des propos inspirants, pas compliqués, sur lesquels réfléchir et méditer pour mettre un stop à la vie en accéléré et améliorer la qualité de vie.
L’auteur – une personnalité de la sphère du bien-être et du développement personnel – a d’ailleurs mis en application ses enseignements au cours de la pandémie, rejoignant chaque jour des milliers d’adeptes de la méditation sur les réseaux sociaux, alors qu’il travaillait au Mexique et dans l’écovillage Yoga Forest, au Guatemala, en compagnie d’expatriés venant d’un peu partout dans le monde.
« J’ai été happé, dès les premiers jours de la pandémie, par des courriels de dizaines de gens en détresse. Habituellement, je vois des gens en cheminement personnel et en développement de soi. Là, c’était de la détresse. Tout d’un coup, toute la vie éclatait et ils remettaient tout en question », partage-t-il en entrevue.
Martin a donc commencé à diffuser des enseignements en ligne et faire des live sur les réseaux sociaux, qui ont été suivis par des gens de partout dans le monde.
SE RECONNECTER À SOI...
Son livre est un véritable concentré d’exercices de recentration et de pistes de réflexion, pour toutes sortes de sphères d’activité. Rien n’est laissé de côté pour changer le mode de vie et le niveau d’énergie.
« Je pense qu’on est dans une nécessité de se reconnecter pour mieux se recentrer, commente-t-il. Le chaos de la vie, parfois, représente notre chaos intérieur et, tout à coup, parce que la vie bascule, on se rend compte qu’il y avait un chaos qui était là. C’était le temps de faire le ménage. On vivait attachés à des choses qui sont passées ou désuètes en nous. »
Les émotions qui nous habitent sont révélatrices. « Parfois, c’est un ennui existentiel, d’autres fois, une tristesse profonde ou une anxiété en sommeil. Des fois, ça fait bouger l’air à l’intérieur de nous, on perd pied sur ce qui était à l’extérieur qu’on croyait stable et sécurisant. Et en regardant la sécurité extérieure, on se rend compte que la sécurité intérieure, il n’y en avait pas. »
Se reconnecter permet de se recentrer sur ce qui est beau, positif, vrai comme notre sagesse, nos espoirs, nos élans, ajoute-t-il. « Au début, le premier constat de la pandémie, c’était que beaucoup de gens ne se sentaient pas. Ils n’étaient pas avec eux-mêmes. Ils n’étaient pas connectés à eux-mêmes. Après, le questionnement de fond est venu. »
... ET AUX AUTRES
Comment se connecter aux autres si on n’est pas connecté à soi-même ? « Impossible ! s’exclame l’auteur. Les autres ne servaient qu’à se distraire. »
Il consacre d’ailleurs tout un chapitre aux relations amoureuses. « Nos relations sont le plus souvent utilitaires. C’est humain, quelque part. Sans même s’en rendre compte, on cherche quelqu’un pour combler nos carences, nos manques. »
« Dans notre société, on projette beaucoup à l’extérieur de nous et on cherche beaucoup à l’extérieur de nous ce qui nous manque, sans trop prendre conscience de ce qu’on vit. On pense qu’on tombe amoureux... mais des fois, on tombe en attachement à l’autre. »
« On dépend de cet autre-là, avec la liste pour être heureux. Mais tomber en amour, c’est souhaiter à l’autre d’être heureux, voir sa beauté et reconnaître la nôtre, se permettre ensemble d’être authentique, sincère et libre d’être nous-mêmes, avec et malgré le fait qu’on est complètement imparfait. »