Le Journal de Montreal - Weekend
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Echo, une métisse de 13 ans vivant à Winnipeg, découvre l’histoire de ses aïeux dans le cadre de son cours d’histoire. L’adolescente solitaire et maussade se projette dans le passé, se retrouvant inexplicablement plongée au coeur de la guerre du Pemmican, alors qu’un conflit commercial opposant la Compagnie de la Baie d’Hudson et celle du Nord-Ouest décime son peuple. Cette nouvelle série est d’une importance capitale, alors que son autrice, Katherena Vermette, également métisse, prend parole dans ce récit historique copieusement documenté. En cette ère de réconciliation, l’écoute des allochtones à l’endroit des différents peuples autochtones en constitue le premier pas. La lecture d’Elle s’appelle Echo s’avère en ce sens nécessaire.
Amorcées en 1997, Les aventures de Lapinot s’étaient abruptement interrompues en 2003, après que son créateur, Lewis Trondheim, eut tué son héros. À la surprise générale et au bonheur de l’immense horde de lectrices et lecteurs, le lapin philosophe, qui subit l’aventure plus qu’il la recherche, flanqué de Richard, son meilleur ami à la maturité d’un enfant de 5 ans, ressuscite en 2017. Depuis, Trondheim enchaîne les albums à un rythme effréné. Dans ce septième album – qui constitue la sixième « nouvelle aventure », car le tome précédent paraîtra à la fin de 2021 –, Lapinot se retrouve plongé au coeur d’un complot politique visant à assassiner le président de la République, tout en tentant d’enrichir son vocabulaire afin de séduire une éditrice. Lapinot est en quelque sorte le Seinfeld du 9e art. À lire sans modération.