Le Journal de Montreal - Weekend

LE CLASSIQUE DES CLASSIQUES

En jetant un coup d’oeil sur la liste des chansons de l’album Led Zeppelin IV, il était évident que cet opus, qui fêtera lundi ses 50 ans, allait connaître un immense succès.

- YVES LECLERC

Black Dog, Rock and Roll, The Battle of Evermore, Stairway to Heaven, Misty Mountain Up, Going to California et When the Levee Breaks, qui sont toutes des bombes, ont propulsé le quatuor britanniqu­e au sommet de la planète rock.

Succès critique et commercial, l’album, lancé le 8 novembre 1971, s’est vendu à plus de 37 millions d’exemplaire­s à l’échelle planétaire.

Le classique Stairway to Heaven qui sonne toujours bien, après avoir été joué des milliards de fois, totalise 617 millions d’écoutes sur le portail Spotify.

Led Zeppelin IV est le meilleur vendeur de la mythique formation et un des albums qui s’est le plus vendu aux États-Unis.

En décembre 1970, deux mois après le lancement de l’album Led Zeppelin III, le batteur John Bonham, le guitariste Jimmy Page, le bassiste John Paul Jones et le chanteur Robert Plant s’installent dans une maison de campagne de Wales, au Pays de Galles, pour écrire de nouvelles pièces.

Le quatuor refuse plusieurs offres de tournée et une autre d’un concert qui aurait été diffusé à la télé pour célébrer l’arrivée de l’année 1971.

C’est dans une autre maison de campagne, portant le nom de Headley Grange, dans le comté du Hampshire, qu’il enregistre­ra son quatrième album studio. Ils utiliseron­t le studio mobile des Rolling Stones.

L’ENVIRONNEM­ENT

Les distractio­ns sont peu nombreuses. Les quatre musiciens plongent à fond dans ce projet. L’endroit inspire le quatuor. Jones, Page, Plant et Jones essaient toutes sortes de styles. Tout est très ouvert.

« C’est un album qui a été créé dans un contexte dont nous n’avions pas l’habitude. Nous étions dans un manoir en ruine à la campagne. C’était incroyable », a confié Robert Plant, dans une entrevue au magazine Classic Rock en novembre 2020.

« On avait besoin de ce genre d’environnem­ent où l’on pouvait prendre une tasse de thé, aller faire une marche dans le jardin et revenir à l’intérieur pour faire ce que nous avions à faire », a indiqué le guitariste étoile, Jimmy Page, dans le livre Led Zeppelin : A Celebratio­n.

Une fois l’enregistre­ment et le mixage terminés, les musiciens n’aiment pas le produit fini. Jimmy Page fera un nouveau mixage en juillet 1971 et c’est cette version qui sera lancée quelques mois plus tard.

Le classique des classiques Stairway to Heaven a été composé principale­ment par Jimmy Page. Robert Plant s’est occupé des paroles qui parlent d’une femme qui prend tout sans rien donner en retour.

Le célèbre solo a été réalisé sur une guitare que Jeff Beck avait offerte à Jimmy Page et qu’il possédait depuis plusieurs années. Trois prises ont été enregistré­es et la meilleure a été sélectionn­ée.

« Cette chanson cristallis­ait l’essence du groupe. Tout est là, et c’est nous à notre meilleur, en tant que groupe et unité. Chaque musicien veut être capable de faire quelque chose qui va durer en termes de qualité », avait confié Page au journalist­e Cameron Crowe, dans une entrevue publiée en 1975, dans le magazine Rolling Stone.

PAS DE TITRE

Sur la pochette de ce disque, surnommé Led Zeppelin IV ,lenomdu groupe et des musiciens n’est pas indiqué. Il n’y a pas de titre d’album. On retrouve les titres des chansons et les paroles de Stairway to Heaven et quatre symboles choisis par les membres du quatuor. C’est une demande du groupe qui veut mettre l’accès sur la musique.

Il s’agit d’un des premiers albums où l’on ne retrouve pas d’identifica­tion convention­nelle. Une attitude voulue de la part du groupe et qui était loin de plaire aux patrons de l’étiquette Atlantic, mais les susceptibi­lités ont certaineme­nt disparu, avec 37 millions d’albums vendus.

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Pochette de l’album

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