Le Journal de Montreal - Weekend

ANDRÉ ROBITAILLE, MENTOR D’UNE ÉQUIPE D’ÉTOILES

De son propre aveu, André Robitaille a beau jeu en dirigeant une « troupe en feu » dans la mise en scène de Appelez-moi Stéphane, classique du théâtre québécois.

- FÉLIX DESJARDINS

Patrice Bélanger, Véronic DiCaire, Bernard Fortin, Diane Lavallée, Dominic Paquet et Tammy Verge : c’est une distributi­on cinq étoiles qui donnera vie au texte du duo prolifique de Claude Meunier et Louis Saia, cet été, à la Maison des Arts de Drummondvi­lle.

« Quand tu joues avec des Lemieux et des Gretzky, il faut que tu sois prêt en tant que coach, image André Robitaille, joint au téléphone par Le Journal .Je suis de plus en plus ferré pour le faire avec mon expérience.

« Il fut un temps où j’étais gêné. Je me trouvais un peu tout petit dans mes shorts quand je dirigeais Marie Tifo ou Pauline Julien. J’ai avalé cette pilule-là. Je sais que ça prend quelqu’un qui a le volant dans les mains. »

Diplômé de l’École nationale de théâtre, André Robitaille n’a jamais délaissé son amour pour les planches. Depuis la fondation de sa compagnie de production Monarque en 2012, il a assuré la mise en scène de plusieurs classiques du théâtre comique.

Il n’a donc pas hésité à s’attaquer à

Appelez-moi Stéphane, dont la parution remonte à 1981.

UN TEXTE DRÔLEMENT ACTUEL

À son avis, ce texte est même mieux ficelé que celui des Voisins, qu’il a aussi mis en scène en 2019.

Mettre cette histoire au goût du jour en compagnie des auteurs s’est donc fait naturellem­ent. Après tout, le personnage de Stéphane, professeur de théâtre charismati­que et manipulate­ur, s’inscrit sans difficulté dans l’époque actuelle.

« Il y a quelque chose de très très 2024 dans cette pièce sur les gourous, les influenceu­rs, la candeur qu’on peut avoir, enchaîne-t-il. En 2024, Stéphane serait influenceu­r sur les réseaux sociaux et un fumiste. »

Mentor né – il « gérait un camp de jour à 18 ans » et enseigne depuis quelques années à l’École nationale de l’humour –, André Robitaille exprime une grande satisfacti­on lorsqu’il aide des artistes à atteindre leur plein potentiel. Un peu à l’image de Martin St-Louis, pour en finir avec les analogies de hockey.

« Ça m’allume d’avoir le privilège et la prétention de guider ces artistes vers leur épanouisse­ment. Mais je suis capable de fermer ma boîte et de les laisser s’exprimer aussi », achève-t-il avec une pointe d’humour.

Appelez-moi Stéphane, du 28 juin au 17 août 2024 à la Maison des Arts de Drummondvi­lle, en supplément­aire au Théâtre Maisonneuv­e le 15 mai 2025.

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