Le Journal de Montreal - Weekend

LA MONTÉE DU FÉMINISME GRÂCE À MUSIQUEPLU­S

- YAN LAUZON Collaborat­ion spéciale

Attirée par le monde de la télévision grâce aux émotions qu’elle a vécues jeune et aux voyages qu’elle a faits, Laurence Nerbonne a eu le goût des sciences, de l’aventure, mais aussi de la musique devant le petit écran. La chanteuse nous ouvre les portes de son passé télé.

Laurence, quelles émissions jeunesse t’ont marquée ?

J’étais vraiment une fan des Débrouilla­rds. J’adorais Gregory et Marie-Soleil. Marie-Soleil était mon idole. J’apprenais des choses tellement le fun avec humour. C’était une émission éducative, mais vraiment le fun à regarder. J’aimais aussi vraiment Les Intrépides. C’était rempli d’aventures, d’action et ils faisaient des missions après l’école. Ça nous donnait le droit de ne pas être des enfants, d’être un peu hors-la-loi. Je trouvais ça thrillant.

Est-ce que tu jouais à reproduire ce que tu voyais ?

À 100 %. Je faisais toujours des émissions avec mon frère et mes amis. On a eu une caméra très tôt et on faisait du montage. Je voulais vraiment faire des films, alors on faisait ça ou des pièces de théâtre inspirées de ce qu’on voyait à la télé. Et on faisait des shows d’humour. Je ne faisais pas de musique, mais je parlais beaucoup au micro. C’était très drôle.

As-tu un souvenir très marquant d’un moment passé devant la télé ?

Quand j’étais jeune, on limitait un peu le temps de télé chez mes parents. Mais quand je me faisais garder chez ma grand- mère, par contre, j’avais le droit de faire ce que je voulais et j’écoutais la télé. Elle avait le câble et on regardait MusiquePlu­s. Ç’a été une histoire d’amour. Je me souviens d’avoir vu Britney Spears pour la première fois à la télé, No Doubt, Madonna, Destiny’s Child et Nelly Furtado, qui rappait sur de la pop… Des femmes fortes. Ç’a été ma rencontre avec la culture américaine, parce que chez mes parents on écoutait beaucoup de musique québécoise, que j’adorais aussi. C’est avec MusiquePlu­s que je suis tombée dans la musique. Je pense que le féminisme a commencé en moi à ce moment-là.

Parlant de musique, y a-t-il une trame sonore d’une émission que tu aurais aimé enregistre­r ?

Je fais de la musique de film et j’adore ça. J’ai fait un balado pour enfants, Simone sous les ronces. J’aime faire ça et je suis à l’aise en le faisant parce que j’ai étudié en violon classique, alors c’est facile pour moi de retourner vers des arrangemen­ts de cordes et orchestrau­x. J’aime aussi beaucoup la musique des dessins animés, parce que ça suit les mouvements des personnage­s. C’est sûr que j’ai été marquée par la trame sonore des Mystérieus­es cités d’or et la chanson des Snorky qui m’est restée dans la tête pendant des années.

Selon toi, y a-t-il un univers que les enfants d’aujourd’hui devraient découvrir à la télé ?

J’ai l’impression que les choses sont très lisses. On fait vraiment attention à tout ce qu’on dit et ce qu’on fait. Quand je me replonge dans ce que je regardais plus jeune, je me rends compte qu’il y avait un peu plus de tristesse. Je pense qu’on présente encore des défi se td es difficulté­s dans les émissions pour les enfants, mais il faut faire attention à ne pas trop présenter un monde de licornes. Les émissions doivent nous préparer à vivre notre vie. Des fois, ça ne se passe pas comme on veut et c’est triste…

Laurence Nerbonne vient de lancer Le ciel est beau regarde les nuages, son quatrième album. Elle sera notamment en spectacle le 3 août lors des Grandes Fêtes Telus à Rimouski. Pour toutes les dates de sa prestation, on consulte le site laurencene­rbonne.com.

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Britney Spears en entrevue à Musique Plus.
Les Intrépides.
PHOTOD’ARCHIVESRA­DIO-CANADA PHOTOTIRÉE­DEIMDB Gregory Charles et Marie-Soleil Tougas dans Les Débrouilla­rds. CAPTURED’ÉCRAN TIRÉEDEYOU­TUBE Britney Spears en entrevue à Musique Plus. Les Intrépides.

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