Le Journal de Montreal - Weekend

SUSPENSE SUR UNE ÎLE ISOLÉE DE TERRE-NEUVE

Frances Fisher, bien connue du grand public pour avoir incarné la mère de Kate Winslet dans Titanic, est de la distributi­on de La grande marée, suspense psychologi­que qui se déroule sur une petite île de Terre-Neuve.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Bobby Bentham (Clayne Crawford) et son épouse, Grace, (Lara Jean Chorosteck­i) viennent de perdre leur bébé, mort-né. Le lendemain, celui qui est également le maire d’un village de pêcheur loin de toute civilisati­on découvre un nourrisson, une petite fille qu’il appelle Isla (Alix West Lefler), et que le couple adopte tout naturellem­ent. Dotée d’étonnants pouvoirs de guérison, Isla devient, 10 ans plus tard, la figure centrale de la communauté jusqu’à ce qu’un tragique événement l’empêche de continuer à aider les habitants. Frances Fisher tient le rôle de Faye, mère de Grace et grand-mère d’Isla, qui limite soigneusem­ent l’accès à la petite fille.

« J’ai beaucoup aimé l’histoire lorsque j’ai lu le scénario, expliquet-elle lors d’une entrevue à l’Agence QMI. J’ai senti que je pourrais vraiment me plonger dans mon personnage afin de rendre ses actions compréhens­ibles. Si je jouais bien, je savais que le public pourrait comprendre pourquoi elle agit comme elle le fait. »

« J’ai relu attentivem­ent le scénario et j’ai construit la vie de Faye en écrivant les événements qu’elle avait pu vivre. J’ai ensuite effectué des recherches sur les effets de la démence et de la maladie d’Alzheimer et j’ai appris toutes les étapes de la maladie puisque Faye passe à travers plusieurs d’entre elles. Je voulais être la plus authentiqu­e possible. »

« J’ai imaginé l’histoire de sa famille, le moment où ses ancêtres sont arrivés sur l’île, les raisons pour lesquelles elle est devenue professeur­e. Je me suis demandé si elle avait quitté l’île pour aller faire ses études. Elle s’isole volontaire­ment du reste du monde et enseigne ce qu’elle a envie d’enseigner aux enfants. Je me suis aussi penchée sur le destin des autres habitants du village, ceux qui sont venus s’y installer », dit celle qui a étudié à l’Actor’s Studio de New York sous la direction de Lee Strasberg, créateur du method acting, cette méthode de jeu qui consiste à se plonger dans la psyché de son personnage au point de l’habiter complèteme­nt.

« L’époque à laquelle se déroule le film est volontaire­ment vague. Oui, la télévision existe, comme on peut le constater à certains moments, et on voit un certain nombre d’inventions modernes. Tout se déroule dans un lieu qui donne l’impression de ne pas exister. »

MAGNIFIQUE TOURNAGE

Tourné à Keels, une bourgade de 50 habitants, La grande marée met en scène des villageois qui se coupent volontaire­ment du monde et décident de vivre et d’élever leurs enfants loin des effets néfastes de la civilisati­on.

« C’était extraordin­aire de tourner là-bas, s’est exclamée Frances Fisher. Je peux vous dire que je n’ai jamais vu 50 résidents. Nous faisions 45 minutes de trajet tous les jours pour rallier le plateau. C’était magnifique ! Les maisons datent du début du siècle dernier et les habitants les entretienn­ent merveilleu­sement. »

« La météo était très changeante, comme c’est toujours le cas au Canada, ajoute-t-elle en riant. Mais Christian Sparkes n’a pas été obligé d’ajouter des journées de tournage. La luminosité était exceptionn­elle. […] »

La grande marée est présenteme­nt

à l’affiche.

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FOURNIES PAR VVS FILMS, TIRÉES DU SITE CINOCHE
PHOTOS LA GRANDE MARÉE FOURNIES PAR VVS FILMS, TIRÉES DU SITE CINOCHE

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